La ministre et Haut-commissaire à la numérisation, Meriem Benmouloud, a confirmé que tous les projets inscrits dans le cadre de la numérisation nationale visent à atteindre la souveraineté numérique. Indiquant que la priorité en matière de service numérique s’adresse au citoyen et à l’institution, notant que la numérisation en Algérie se fait selon une stratégie précise et bien étudiée. Par ailleurs, et lors d’un entretien diffusé, lundi soir à la Télévision nationale, Benmouloud a indiqué que le projet de stratégie nationale de transition numérique « est prêt et vise à changer le mode de gestion, à instaurer les principes de transparence et à lutter contre toutes les formes de bureaucratie et de corruption». « Le processus d’élaboration de ce projet est passé par plusieurs étapes, notamment des consultations avec des experts et des acteurs du domaine de la numérisation » explique-t-elle. Pour ce faire, 14 ateliers ont été organisés en novembre 2023, donnant lieu à plus de 300 recommandations qui ont été adoptées dans la première mouture de la stratégie qui a été présentée aux différents secteurs concernés et a fait l’objet d’amendements à travers cinq versions consécutives, dont la dernière a été soumise à la Présidence de la République il y a un mois, a-t-elle révélé. Elle a précisé que cette stratégie nationale, la première du genre depuis l’indépendance, est conçue pour répondre au contexte actuel dans ses aspects économiques, sociaux et culturels. Une stratégie basée sur « 5 axes et 25 objectifs stratégiques », a-t-elle insisté. Ces axes comprennent « l’infrastructure, la formation des compétences et des ressources humaines, la société numérique, l’économie numérique et la gouvernance numérique ». Dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe infrastructurel, la Haut-commissaire à la numérisation a rappelé la signature, avril dernier, du mémorandum d’entente avec Huawei Consortium portant réalisation du Centre national algérien des prestations numériques (Data Center). Ce Data-Center, qui comprend deux centres de données à Alger et Blida, a pour objectif de « renforcer la souveraineté numérique du pays et de localiser l’information nationale, ce qui incitera les investisseurs à développer des services à l’intérieur du pays en utilisant les mêmes technologies qu’à l’extérieur », a-t-elle déclaré. Le centre préparera également une base de données nationale et assurera la coordination entre les différents secteurs ministériels, qui « ont progressé dans le processus de numérisation mais n’ont pas encore réalisé l’intégration souhaitée entre eux », a expliqué Benmouloud. Selon la même responsable, le centre s’appuie sur « un système d’information national qui comprend une plateforme nationale d’interopérabilité reliant les systèmes d’information sectoriels », ainsi que sur « une base de données nationale et un portail national interactif de services numériques qui comprend 40 services publics numériques au service des citoyens et des institutions ». Dans le même contexte, la Haut-commissaire a indiqué que la stratégie nationale de transition numérique repose sur deux piliers principaux, à savoir la loi sur la numérisation, en cours de préparation, ainsi que « la cybersécurité et la sécurité de l’information », qui fait l’objet d’une coopération avec le ministère de la Défense nationale. La loi sur la numérisation sera « une loi-cadre globale et unifiée qui réglemente, encadre et contrôle le domaine de la numérisation», a-t-elle explicité, ajoutant qu’elle vise à « éliminer les obstacles, faciliter les procédures administratives et combler les lacunes induites par le développement technologique », notant que ce texte juridique « aura une durée de vie d’au moins dix ans ».
Sarah O.
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