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LA FLOTTILLE « SOMOUD » FORTE DE 50 NAVIRES ISSUS DE 40 PAYS : Briser le siège de Ghaza

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À 120 milles nautiques des côtes de Ghaza, la Caravane de la Résilience mondiale poursuit sa route, déterminée à briser le blocus imposé depuis 18 ans par l’entité sioniste, malgré une escalade de provocations militaires et de pressions diplomatiques.
Composée de près de 50 navires et de plus de 500 militants issus de quarante pays, cette initiative humanitaire inédite transporte des civils, des médecins, des journalistes et des cargaisons de vivres et de médicaments destinés à la population assiégée. Mercredi à l’aube, la principale embarcation du convoi, la Alma, a été ciblée par une corvette de guerre israélienne qui a effectué des manœuvres agressives à quelques mètres seulement de la coque, perturbant ses systèmes de communication et bloquant temporairement ses moteurs. Le capitaine a dû procéder à des manœuvres d’évitement brutales afin d’empêcher une collision directe. Quelques heures plus tard, un autre navire du convoi, le Sirius, a subi des intimidations similaires. Selon les organisateurs, ces agissements « inconsidérés » ont mis en danger la vie des centaines de civils embarqués. « Nous transportons uniquement des aides humanitaires et des passagers non armés. Empêcher notre mission constitue un crime de guerre », a rappelé l’alliance internationale du convoi dans un communiqué. Un correspondant embarqué sur le navire Shirin a confirmé la présence de drones de reconnaissance volant à moyenne altitude au-dessus de la caravane. Les activistes ont même dû, selon le protocole interne, jeter à la mer leurs téléphones afin de protéger les données et les identités des participants face aux intrusions numériques. La tension ne vient pas seulement de Tel-Aviv. Rome a annoncé le retrait de sa frégate militaire qui escortait jusque-là la caravane, invoquant la volonté d’éviter « un incident diplomatique ». La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a enjoint les militants à renoncer à leur traversée, les invitant à transférer les cargaisons vers Chypre pour une livraison indirecte. Une proposition sèchement rejetée par la Caravane de la Résilience, qui a dénoncé « une tentative de sabotage sous couvert de diplomatie ». Dans une déclaration ferme, les organisateurs ont accusé l’Italie de « lâcheté » et appelé au contraire les États européens à garantir un passage sûr. « Ce que nous demandons n’est pas une faveur : il s’agit d’une obligation en droit international humanitaire. » Face aux menaces, de nombreuses organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont exhorté la communauté internationale à assurer la protection de la caravane. L’ONU a rappelé qu’un assaut contre une mission strictement civile et humanitaire serait « inacceptable ». Même le pape Léo XIV, interrogé à Rome, a exprimé son inquiétude : « Nous espérons qu’aucune violence n’aura lieu et que la dignité des personnes sera respectée. Il s’agit d’une urgence humanitaire réelle. »

Entre précédents sanglants et persistance de la mission
La mémoire des précédentes attaques reste vive. En 2010, l’abordage sanglant du Mavi Marmara avait coûté la vie à neuf militants turcs. Plus récemment, en mars dernier, le cargo humanitaire Madleen avait été intercepté et arraisonné par la marine sioniste. Malgré ces antécédents, les militants se disent déterminés. Parmi eux figurent plusieurs parlementaires européens, des juristes et des figures de la société civile, dont la militante suédoise pour le climat Greta Thunberg. Leur objectif est clair : « atteindre Ghaza, livrer les aides et dénoncer un blocus illégal qui a déjà transformé la bande côtière en prison à ciel ouvert pour 2,2 millions de Palestiniens. » Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive de l’armée de l’entité sioniste a provoqué des pertes massives, selon des organismes et ONG qui rapportent des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés, majoritairement des civils. Le blocus, renforcé depuis mars par la fermeture totale des points d’accès, a conduit à une famine dramatique, privant des populations de nourriture, d’eau et de soins essentiels. « Chaque mile que nous franchissons rapproche un enfant palestinien de la nourriture ou d’un médicament vital », a déclaré Yasmin Ajar, membre de la coordination de la caravane. À l’heure où la caravane avance dans la « zone de danger », les risques d’un nouvel abordage demeurent élevés. Des informations font état du départ d’une unité navale sioniste depuis le port d’Ashdod en direction du convoi. Pour les organisateurs, céder reviendrait à légitimer un siège qu’ils qualifient de « punition collective ». Leur message reste ferme : « Empêcher notre mission, c’est attaquer le peuple palestinien lui-même. Notre caravane est pacifique, mais notre détermination est inébranlable. »
M. Seghilani

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