Malgré le cessez-le-feu temporaire sur les infrastructures énergétiques, l’armée ukrainienne a tenté dans la nuit de mardi à mercredi, indique un communiqué du ministère russe de la Défense, « une attaque coordonnée contre deux stations stratégiques dans le sud de la Russie ».
La défense aérienne russe, selon la même source « a abattu tous les drones sans causer de dommages » durant la nuit précitée, mettant en échec l’attaque des forces armées ukrainiennes à l’aide de drones « contre deux installations énergétiques clés du territoire de Krasnodar » précise la même source. Leur cible principale, « était la station de compression « Korénovskaïa », essentielle à l’alimentation du gazoduc « Turkish Stream » », qui achemine du gaz russe vers la Turquie et plusieurs pays européens. Selon le ministère russe de la Défense, « l’attaque a débuté à 23h38 le 8 avril et s’est poursuivie jusqu’à 1h26 le 9 avril. « Huit drones ukrainiens ont été utilisés contre la station Korénovskaïa et tous ont été abattus par les systèmes de défense aérienne et les groupes de tir » affirmant qu’ « aucune infrastructure n’a été endommagée ». La station visée dispose d’une capacité annuelle de 31,5 milliards de mètres cubes de gaz. Cette attaque survient en pleine période de trêve convenue le 18 mars entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Cet accord prévoyait une suspension mutuelle des frappes contre les infrastructures énergétiques pour une durée de 30 jours. Des discussions techniques entre experts russes et américains ont eu lieu à Riyad le 24 mars, débouchant sur une liste de sites à protéger, incluant gazoducs, centrales, barrages et stations de pompage. Pourtant Kiev a violé ces engagements dès le soir même en attaquant la station « Kavkazskaïa ». Depuis, les attaques se poursuivent quotidiennement. Dans la même nuit, les forces ukrainiennes ont également tenté de frapper la station de distribution de gaz « Temriouk », responsable de l’alimentation de la ville et du port du même nom. Deux drones ont été utilisés, mais ont été neutralisés à distance par les unités russes. Le ministère de la Défense a qualifié cette opération d’« attaque délibérée du régime de Kiev contre une infrastructure énergétique internationale ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que ces frappes démontrent « l’absence de volonté de négociation » de l’Ukraine. Le gazoduc « Turkish Stream » reste un axe stratégique de livraison vers la Roumanie, la Serbie, la Grèce et la Hongrie. La Russie assure qu’elle continuera d’en assurer la sécurité malgré les provocations répétées.
R. I.
