Londres montre désormais de bonnes dispositions sécuritaires à l’égard de l’Algérie, après le coup de froid, tant politique qu’économique, qui a précédé janvier 2013. Pour preuve, la commissaire britannique pour le commerce en Afrique, Emma Wade-Smith, en visite jeudi dernier, à Alger, a déclaré que «l’Algérie avait pris toutes les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité et la confiance» après l’attaque terroriste de Tiguentourine de 2013. On s’en souvient, en 2014 et 2015, Londres émettait le souhait de se doter de sa propre protection au Sud de l’Algérie, et retardait l’échéance du retour de BP à In Amenas, réduisant de manière drastique la production gazière de l’Algérie et de ce fait ses ressources financières. Aujourd’hui, les donnes changent et les relations politiques, comme toujours, demeurent tributaires des implications politiques. La déclaration de Wade-Smith a réaffirmé la position du gouvernement britannique. Les conclusions de l’enquête judiciaire rendues début 2015, établissant la responsabilité entière du commando terroriste ayant pris d’assaut le complexe gazier, tuant au total 40 personnes, dont 6 Britanniques et 1 Colombien résidant au Royaume-Uni, ont définitivement tourné la page In Amenas pour les limiers anglais. Les relations entre les deux pays, qui se sont reflétées par une coopération accrue, ont amélioré le climat de tiédeur entre Alger et Londres.
Londres cherche depuis quelques années à concentrer son commerce sur le continent africain, prenant appui sur l’Algérie. Cette disposition procède d’études très poussées menées par le cabinet britannique, selon lequel les pays africains sont les meilleurs partenaires commerciaux du moment, en plus des soucis énergétiques britanniques qui cherchent à conforter leur présence tant en Algérie et au Maghreb, qu’au Sahel et ailleurs en Afrique.
M. Amine
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