La CNLTD tient son conclave demain : les préparatifs du congrès au menu

La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) tient un conclave demain, au domicile de l’ex-chef du gouvernement Ahmed Benbitour, à Dély-Brahim, Alger, autour d’un agenda précis. Il s’agira de faire le point «essentiellement» selon Sofiane Sakhri, sur les préparatifs du congrès de l’opposition prévu fin mai prochain, mais le retour en force, depuis peu, du débat sur la scène politique, à propos du projet de révision de la Constitution fait que cette question sera forcément présente au cours du conclave en question.
Les acteurs politiques composant la CNLTD se pencheront lors de leur conclave, « principalement sur les préparatifs de leur congrès » selon le porte-parole du parti de Jil Djadid, Abed Sakhri, contacté hier par nos soins. La question sera abordée par les membres de la CNLTD en vue d’assurer les conditions notamment politiques pour que ce congrès soit « un grand succès pour l’opposition algérienne » a indiqué le porte-parole du parti que dirige Sofiane Djillali. L’opposition qui se concerte à travers la coordination qui regroupe plusieurs partis politiques et personnalités nationales et aussi à travers l’instance de suivi et de concertation, a jugé nécessaire de peaufiner sa feuille de route et son programme d’action, sur fond de sa plateforme adoptée au terme de sa première conférence tenue à Zéralda. Notre interlocuteur a tenu à préciser que l’opposition se réunit d’une manière périodique et continue, et que le conclave d’aujourd’hui «ne se tient pas en réaction aux nouvelles donnes survenues», allusion au débat en cours sur la révision du projet de la Constitution, a propos de laquelle, notre interlocuteur rappelle que la CNLTD s’est déjà prononcée sur la question, par son adoption de la position « du boycott des consultations menées par Ahmed Ouyahia» a-t-il rappelé et que les membres de la CNLTD se sont par ailleurs exprimés sur la dernière actualité marquant cette question. Au regard des objectifs du congrès de l’opposition, son succès se traduira par, « la teneur des mesures et des décisions communes » qu’auront à adopter les participants, notamment, cite-t-il, sur l’amendement de la Constitution, l’Instance indépendante pour l’organisation et le suivi des élections, ainsi que sur le rôle qu’aura à jouer l’opposition dans le paysage politique et dans la vie institutionnelle du pays. C’est sur ces questions phares que l’opposition est appelée à répondre lors de son congrès, prévu d’ici trois mois, des questions figurant dans la plateforme adoptée par l’opposition au terme de sa conférence de Mazafran, appelée à être développée et peaufinée, ne laissant rien au hasard.
Le conclave des membres de la CNLTD aujourd’hui, se tient à moins de dix jours de la date marquant, une année de la tenue le 17 avril dernier, des présidentielles. Notre interlocuteur, affirme que son parti ne compte pas se «focaliser» sur cette date, indiquant que son parti «ne prévoit pas d’action précise par rapport à cette date » a affirmé Sofiane Sakhri.
Et de rebondir sur cette question pour rappeler que sa formation politique « s’est opposée au quatrième mandat de Bouteflika à la tête de la présidence du pays, alors que trois mois ou un an après le 17 avril dernier» a-t-il indiqué « notre position demeure la même » martèle-t-il. S’agissant du conclave de l’opposition, aujourd’hui, pour notre interlocuteur, la question sera « certainement abordée sans pour qu’elle soit un point essentiel de la réunion de l’opposition» a-t-il affirmé.
Indiquant que la question relative à une année depuis la dernière présidentielle, sera abordée par les membres de la CNLTD par « une évaluation de cette période» qui, selon le porte parole du parti de Jil Djadid « a été largement en deçà des attentes et des aspirations des citoyens » a-t-il conclu.
Sur l’initiative du Front des forces socialistes (FFS), relative à ses virées politiques pour la tenue d’une conférence nationale de renouveau consensuelle, notre interlocuteur lance d’emblée qu’elle « allait être un échec ». Arguant à ce propos qu’il ne peut y avoir « une proposition politique portant sur une feuille blanche » et de lancer « quel est le citoyen qui s’apprêterait à signer une feuille blanche ? » s’est -il interrogé.
Karima Bennour