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La Banque d’Algérie lève les principales contraintes sur les comptes en devises : Le verrou de la justification de l’origine des fonds saute

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Dans une note adressée aux banques et contenant de «nouvelles mesures complémentaires en matière d’inclusion financière relative à l’épargne en devises des particuliers», la Banque d’Algérie demande aux banques de lever trois principales contraintes qui entravent le «développement de l’inclusion financière, à travers la collecte de cette épargne devises, qui constitue un apport certain, de par le nombre de comptes actifs (4,7 millions de comptes) que par l’épargne constituée (environ 5 milliards d’USD/équivalent) ainsi que du potentiel qu’elle pourrait receler.»

Ainsi, est-il demandé aux banques de lever les différentes contraintes «n’ayant pas de raison d’être» et qui sont liées à «l’ouverture des comptes ; l’alimentation et au fonctionnement des comptes ; la justification de l’origine des fonds.»
Pour la Banque d’Algérie, «les différents obstacles énumérés, ci-dessus, doivent être levés au niveau des guichets de banques», insiste la BA, qui exige des banques de «développer davantage d’inclusion financière des détenteurs de cette épargne en devises, par une agressivité commerciale ciblée et de proximité», «d’améliorer l’accueil et la fluidité des opérations de versement, de retrait et de transfert», et de «généraliser les instruments de paiement universels par la mise à disposition des cartes de paiement et/ou de crédit à l’international, adossées à ces comptes. »
Pour l’origine des fonds, la Banque d’Algérie, il est dit désormais que «les banques de la place sont invitées à dispenser le client de l’exigence, lors du dépôt de fonds en devises auprès de leurs guichets, des justificatifs, au-delà de ceux relatifs à son identité dans le cadre des exigences réglementaires en matière de connaissance du client.» De même, «les retraits demeurent libres d’utilisation», précise la BA, et qu’une instruction « clarifiera les conditions de fonctionnement de ces comptes devises, à la lumière des correctifs contenus dans la présente directive».
Dans sa note, la Banque d’Algérie énumère sept obstacles rencontrés par les détenteurs des comptes en devises, dont l’ouverture des comptes devises au profit des personnes physiques, «l’exigence de titre de transport pour les retraits de devises», la «demande de justificatifs lors du versement de devises dans les comptes : qu’il s’agisse des virements reçus de l’étranger ou des dépôts en espèces. Dans de nombreux cas, les banques suspendent le virement ou convertissent automatiquement les sommes reçues en dinars». «Certaines Banques exigent de leur clientèle au moment du versement de billets de banque étrangers, de remplir un formulaire nominatif mentionnant les numéros de chaque billet de banque étranger à verser au crédit du compte bancaire».
Le souci de bancariser l’argent en circulation de faire profiter les banques d’un pactole en hyper-volatilité semble avoir eu raisons des contraintes administratives, dont certaines ont été instauré pour une meilleure visibilité de l’argent, mais qui de toute évidence, a fait fuir les capitaux.
O. F.

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