Dans une copie fuitée de son rapport annuel pour l’année 2017 qui devra être présenté prochainement à l’Assemblée nationale, la Banque d’Algérie fait le point sur la situation économique suivant l’indicateur de croissance hors-hydrocarbures et son impact sur le niveau de vie social en général et l’emploi des jeunes en particulier. Selon des bribes de ce rapport, la première institution bancaire du pays note une «faiblesse» de l’activité économique hors-hydrocarbures. Plus que ça, elle pointe du doigt un impact insignifiant de cette même croissance sur l’emploi des jeunes.
Autrement, il y a toujours une incapacité à endiguer un tant soit peu le fléau du chômage. Chiffres en appui, la BA cite les jeunes âgés entre 16 et 24 ans dont 28, 3% parmi eux n’ont pas de postes de travail en 2017, alors que le taux pour cette catégorie sociale était de 26,7% l’année précédente. Globalement, le taux du chômage parmi la population active a atteint 11,7% durant l’année 2017. Ce qui correspond à 1,44 millions d’Algériens qui sont au chômage.
Si maintenant le niveau de ce fléau reste stable sachant que le même chiffre a été déjà avancé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, au début de 2017, il n’en demeure pas moins que l’institution bancaire dirigée par Mohamed Loukal n’est pas satisfaite de l’efficacité de la croissance économique hors-hydrocarbures dans le recrutement des chômeurs, les jeunes en particulier. Preuve en est, le secteur de l’Agriculteur, un champion en matière de l’emploi, qui emploie 1, 102 million de personnes, voit sa croissance réduite de façon significative en 2017 à raison de 0,6% alors qu’elle était de 1,8% en 2016, selon ce qu’à noté la Banque d’Algérie dans son rapport.
Farid Guellil
