Les dirigeants européens ne ratent aucune occasion pour rappeler le « sérieux » de l’Algérie en ce qui concerne le respect des engagements commerciaux engagés avec ses partenaires étrangers et son potentiel énergétique. Hier, à l’occasion du Forum d’affaires Algérie-UE sur l’énergie, qui se tient à Alger, et présidé par le Premier ministre, Aïmene Benaderrahmane, la Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a affirmé que « l’Algérie est l’un des partenaires « les plus fiables » pour l’Union européenne (UE) dans le domaine de l’énergie. « Face à la turbulence des marchés de l’énergie en Europe, il est tout naturel que l’Union européenne se tourne vers l’un de ses partenaires les plus fiables et les plus sûrs : l’Algérie », a-t-elle dit à ce sujet. « Notre vision de la coopération doit être inclusive et bénéfique pour les deux parties. Le rôle de l’Algérie ne doit pas se limiter à celui de fournisseur traditionnel de gaz pour le marché européen. Il faut qu’il touche d’autres domaines énergétiques », a-t-elle poursuivi. L’UE et l’Algérie peuvent conjointement renforcer de manière durable leur coopération énergétique, estime M. Simson, assurant que le volet du gaz est « le maillon central » du partenariat énergétique entre les deux parties. Soulignant que le marché européen est « encore dépendant à 90% des importations de gaz », la responsable européenne s’est réjouie du fait que l’Algérie investit dans de nouvelles explorations gazières et de nouveaux projets de production. Me Simson a, également, mis en avant la possibilité d’aider à augmenter le volume de gaz algérien disponible pour l’exportation en « récupérant le gaz perdu lors du torchage, de l’évent ou des fuites de méthane », précisant que cette question a été évoquée, la veille, lors de sa rencontre avec le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. « Nous avons discuté hier de la manière de développer davantage ce volet. L’UE est prête à apporter son savoir-faire », a-t-elle assuré, soulignant que la nouvelle coopération énergétique entre l’Algérie et l’UE signifie « un travail allant au-delà du gaz », pour toucher la coopération dans les énergies renouvelables et l’hydrogène, tout en rappelant que l’Algérie détient le plus grand potentiel d’énergie solaire au monde », et que « l’UE est prête à aider l’Algérie à libérer pleinement ce potentiel ». Et de conclure : « notre objectif est de créer des liens concrets, des relations d’affaires durables, de favoriser la confiance et d’aider à définir ce que tous les acteurs et parties prenantes peuvent faire pour renforcer le lien entre les entreprises algériennes et européennes du secteur de l’énergie ».
B. O.
