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JOURNÉE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE / CONSTRUIRE UNE OPINION PUBLIQUE À L’AVANTAGE DE L’ALGÉRIE  REQUIERT ENGAGEMENT ET PROFESSIONNALISME : Les médias nationaux à l’épreuve 

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Pour pouvoir contrer les attaques médiatiques récurrentes sur fond de plans sournois orchestrés depuis l’étranger et dont les moyens et les outils employés sont de plus en plus sophistiqués, les journalistes algériens sont appelés à plus de professionnalisme et d’engagement. 

La famille de la presse nationale célèbre, aujourd’hui, le 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cet événement marqué à l’international depuis 1993, intervient, cette année, dans un contexte de bouleversement mondial qui a eu des répercussions majeures sur la géopolitique régionale. En effet, au-delà de la mission première d’informer les citoyens, les médias algériens sont confrontés à des défis extérieurs très complexes qui sont de plus en plus sophistiqués. Il s’agit des attaques en règle dirigées contre le pays qui a décidé, depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’État, de donner de la voix à l’international, de défendre ses intérêts stratégiques, de développer son économie et d’œuvrer pour l’épanouissement social. Ainsi, face aux grands défis de l’heure et aux enjeux futurs multiples, la presse nationale est investie dans de nouvelles responsabilités et de nouveaux rôles. Autrement dit, elle est dans le devoir d’accompagner l’État dans ses efforts inlassablement tournés vers la défense des intérêts supérieurs de la Nation. 

Un devoir patriotique 

Pour ce faire, la responsabilité exige des médias d’être dans un état de veille et d’alerte permanent, de conjuguer leurs efforts et de resserrer leurs rangs pour pouvoir contrer les campagnes hostiles contre l’Algérie. Dans cette étape cruciale, ils bénéficient du soutien et de l’accompagnement de toutes les institutions de l’État « dès lors qu’il s’agit de défendre l’image et les positions honorables de l’Algérie », pour reprendre le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, qui, à chacune de ses sorties médiatiques, a rappelé « l’estime et le respect du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour la corporation ». Preuves s’il en faut au grand intérêt accordé par le président Tebboune aux médias,  une tradition qu’il a instaurée au Palais d’El Mouradia depuis sa première élection en 2019. Pour plus de transparence dans la communication publique au plus haut niveau de l’État, mais aussi pour plus de communion et d’interaction avec le peuple algérien à travers les journalistes.  À savoir les rencontres périodiques avec les responsables et représentants des médias nationaux. Médias, au profit desquels le Président a pris des décisions historiques pour qu’ils puissent exercer leur métier dans les meilleures conditions. Aussi bien morales en parlant de la liberté d’expression et la responsabilité qu’on doit lui associer, que matérielles en matière notamment des droits socioprofessionnels.  

Une tutelle à l’écoute 

Le ministère de tutelle a, de son côté et conformément aux orientations du Président, organisé, ces derniers jours, des rencontres régionales à Oran, Constantine, Ouargla et Alger. Celles-ci ont permis aux journalistes et professionnels des médias algériens de débattre « des perspectives et défis auxquels le métier de journaliste est confronté et de réfléchir aux moyens à même de permettre de hisser la pratique du journalisme à des niveaux supérieurs, en phase avec les profondes mutations que connaît le pays dans divers domaines. » Ainsi, pour garantir une pratique et un contenu médiatique professionnels,  incarnant les valeurs de responsabilité et du droit à l’information, le tout dans le cadre des réformes initiées par le chef de l’État, le secteur a tracé une feuille de route, au demeurant en voie de finalisation. Autrement dit, le ministère poursuit la mise en œuvre d’une « stratégie prometteuse s’appuyant sur un arsenal juridique répondant aux standards internationaux en matière de pratique du journalisme et définissant clairement les droits et devoirs des journalistes. » 

Finalisation des textes de la réforme 

À ce propos, on rappelle que Mohamed Meziane a récemment annoncé la finalisation de l’élaboration des textes réglementaires encadrant l’activité journalistique, à savoir la loi organique sur l’information, la loi relative à la presse écrite et électronique et la loi relative à l’activité audiovisuelle. Ce cadre juridique vise à promouvoir « le professionnalisme et de renforcer les mécanismes de régulation. » Pour ce qui reste de cette réforme, comme annoncé par le ministre, le secteur s’est attelé à l’élaboration d’un statut particulier du journaliste définissant les conditions d’exercice du métier et les droits et devoirs qui en découlent. « Ce statut a vocation à garantir un discours médiatique responsable loin de toute information fallacieuse, tendancieuse ou mensongère, dans le strict respect des règles, des usages et de la déontologie du métier. » D’autre part, il y a également le Conseil supérieur de l’éthique et de la déontologie de la profession de journaliste qui attend son installation dès la promulgation des textes réglementaires y afférents. 

Fonds d’aide à la presse 

Par ailleurs, ce que la corporation a accueilli « très favorablement », il y a  la décision de relancer le Fonds d’aide à la presse écrite, audiovisuelle et électronique et des activités de formation et de perfectionnement des journalistes et des professionnels de la presse. Ce qui représente « un véritable investissement sur lequel l’État mise pour construire des médias forts, diversifiés, efficaces et performants, capables de concurrencer les grandes institutions médiatiques dans le monde. » En effet, la formation continue et spécialisée est « la pierre angulaire » des efforts visant à former des journalistes conscients des changements qui les entourent sur les plans local et mondial, des journalistes armés d’un bagage cognitif les habilitant à traiter les événements avec conscience, mais aussi « des journalistes pleinement engagés » à défendre les intérêts du pays et de la société, sans jamais perdre de vue la crédibilité et la fiabilité de l’information. 

Des médias engagés  

En tout état de cause, les médias algériens ont décidé à l’unisson d’accompagner les efforts de l’État  pour construire  « un front médiatique national » capable de défendre l’image et les positions honorables de l’Algérie à l’international. En parlant des positions de l’Algérie, on entend le soutien aux causes justes dans le monde, notamment palestinienne et sahraouie, la défense de la Nation contre des médias internationaux (mainstream) transformés en véritables machines de propagande au service d’agendas hostiles. À ce titre, sinon  face aux attaques contre leur pays, le journaliste algérien ne peut pas se contenter de la neutralité. Car, une telle position, dans ce contexte de guerre médiatique de quatrième, voire de cinquième génération, s’assimile à de la lâcheté. Ou, plus gravement, de la trahison envers le pays. 

Classement RSF : l’Algérie gagne 13 places 

Par ailleurs, il convient de souligner que notre pays a gagné 13 places en matière de liberté et d’exercice de la presse, et ce dans le classement de Reporters sans frontières (RSF) 2025, publié hier, à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Ainsi, l’Algérie occupe la 126e position sur 180 pays alors qu’elle était classée à la 139e place l’année dernière. Cette position est considérée comme la plus importante progression dans la région MENA (Afrique du nord et Moyen-Orient).

Farid Guellil

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