L’Algérie célèbre demain l’histoire de sa lutte pour l’Indépendance, marquée bien sûr par la Révolution du 1er Novembre 1954. Une date mémorable où avait débuté la grande Révolution algérienne, déstabilisant la puissance française coloniale, surprenant le monde entier et déclenchant la plus grande résurrection populaire algérienne. À la veille de la célébration du 65e anniversaire du déclenchement de la Révolution, le forum de la Mémoire d’El Moudjahid, en coordination avec l’Association Machâal Echahid, a organisé hier, une conférence historique sous l’intitulé «Lecture de la Déclaration du 1er Novembre 1954» et en hommage au grand moudjahid Mohamed Seghir Belaâlam. Animée par des professeurs universitaires, les historiens et intervenants se sont accordés à dire que ce document, à dimensions politique, culturelle, religieuse et philosophique, constitue toujours une référence pour l’ensemble des Algériens. Le chercheur Amar Rekhila a abordé la portée et les concepts cités dans la déclaration.
« La date du 1er -Novembre 1954 a signé l’acte de naissance d’une Révolution exemplaire pour les annales des mouvements de libération des peuples et a décortiqué le texte dans son fond et sa forme, précisant que ce document a le mérite d’avoir porté le mouvement national de la vision politique de la question algérienne à la phase de l’application sur le terrain, renonçant à toute sorte d’hésitation au sein des différentes formations du mouvement national et du peuple algérien», a déclaré Amar Rekhila, politologue et historien. Le conférencier a tenu à indiquer, dans sa lecture, que «le concept révolution n’était pas évoqué dans le texte. Mais, dira-t-il, les mots utilisés étaient inspirés d’une terminologie politique et juridique très claires. Le document contenait des expressions comme ‘‘l’Unité et le travail’’, ‘‘lutte de libération’’, ce qui caractérise cette déclaration. Pour le moudjahid, Aïssa Gasmi, «la Révolution algérienne, je la considère comme la plus grande révolution vu tous les sacrifices du peuple algérien qui a cru en l’union du peuple et convaincu par leur question de principe, cette déclaration résume le génie du peuple algérien».
«La Révolution algérienne ayant mis fin à l’injustice, à la politique de la terre brûlée, à l’impérialisme, à l’esclavage… est tout simplement une lutte nationaliste qui a été un très grand échec qu’a connu la France colonialiste de l’époque face à un peuple qui refusait toute intrusion étrangère» ajoute-t-il.
C’est dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre 1954, qu’à l’appel du FLN, qui a fixé les objectifs de la lutte armée pour l’Indépendance totale d’une Algérie indépendante, souveraine et sans aucun partage, qu’ont été lancées des attaques contre l’intrus colonial, marquant ainsi le début du déclenchement de la grande et ultime résurrection populaire algérienne, ascendants, historiens et autres témoins de la guerre, racontent qu’au début du colonialisme, la France en plus de la spoliation de l’économie du pays, des biens d’autrui, des terres, mêla les tueries, les tortures, les massacres, les crimes contre un peuple opprimé qui ne demandait qu’à vivre tranquille et en paix.
Pour chaque Algérien, ces commémorations visent à évoquer les actes de bravoure de nos glorieux et braves martyrs et combattants qui se sont sacrifiés corps et âme pour une cause juste. C’est pourquoi, comme de coutume, chaque année, le peuple algérien inscrit la célébration du 1er Novembre, dans une logique de transmission du message à tous ceux qui n’ont pas vécu les affres de la guerre et du colonialisme, ce qui permet de rappeler le comportement inhumain et la tragédie subie par le peuple algérien, de l’inhumanité et des souffrances de ce colonialisme et de la Révolution algérienne.
Abdenour Alia