À l’heure où le sport devient un vecteur essentiel d’éducation, de coopération et de paix, l’Algérie s’apprête à organiser la première édition des Jeux scolaires africains. Prévue du 25 juillet au 5 août, cette manifestation réunira plus de 3500 jeunes venus de 22 pays. Une première qui s’annonce prometteuse, tant sur le plan sportif que diplomatique.
Sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et en collaboration avec l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) et la Fédération internationale du sport scolaire (FISS), l’Algérie accueillera la première édition des Jeux Scolaires Africains dans les villes de Constantine, Annaba, Skikda et Sétif. Ce rendez-vous, qui réunira environ 3500 jeunes écoliers et près de 1000 encadreurs, est une grande première sur le continent. Lors d’une conférence de presse tenue lundi dernier à Alger, Amar Brahmia, président du Comité d’organisation, a annoncé que l’Algérie est fin prête à recevoir jusqu’à 4000 athlètes, en mettant à leur disposition tous les moyens humains et matériels nécessaires. Une mobilisation logistique d’envergure, soutenue par les walis des quatre villes hôtes, qui se sont engagés à garantir le bon déroulement de l’événement.
Un événement gratuit et accessible à tous
Fait remarquable : la participation à cette première édition est entièrement gratuite pour tous les pays engagés. Une décision saluée par de nombreuses délégations africaines, notamment celles issues de pays en voie de développement. Afin de renforcer cette politique d’ouverture, l’Algérie étudie également la possibilité d’affréter des vols à bas prix pour faciliter la venue des athlètes les plus démunis. La compétition sera ouverte aux jeunes nés entre 2008 et 2011, avec une préférence accordée à la tranche 2008-2009. Ce choix vise à valoriser les jeunes en pleine progression sportive, tout en garantissant un niveau homogène de compétition. Toutefois, Amar Brahmia a précisé que certaines épreuves pourraient être annulées si le nombre de participants était insuffisant, conformément au règlement de la FISS.
Le programme des Jeux s’annonce riche, avec pas moins de 25 disciplines, allant de l’athlétisme à la natation, en passant par le judo, le taekwondo, le skateboard, le beach-volley ou encore le basketball 3×3.
Pour les sports collectifs, chaque zone continentale de l’ACNOA pourra qualifier deux équipes nationales, assurant ainsi une représentativité équilibrée sur le plan géographique. Mais au-delà des médailles, l’objectif de ces Jeux est plus ambitieux. Il s’agit de promouvoir les valeurs éducatives et citoyennes à travers le sport, d’encourager l’inclusion et de renforcer les liens entre les jeunes du continent africain. Ces jeux constituent aussi une plateforme unique de détection de talents, à un âge clé de leur formation.
L’Algérie, acteur majeur du sport éducatif en Afrique
En organisant cette première édition, l’Algérie confirme sa volonté de devenir un pôle régional majeur dans le développement du sport scolaire. Ce choix n’est pas anodin : le pays dispose d’infrastructures de qualité, d’une expérience reconnue dans l’organisation de grandes compétitions, et d’un engagement politique fort en faveur de la jeunesse. L’initiative algérienne intervient dans un contexte continental favorable, où de nombreux États africains investissent de plus en plus dans le sport comme outil d’insertion sociale, de santé publique et de rayonnement international. Les Jeux Scolaires Africains s’inscrivent donc dans une dynamique structurante pour l’avenir sportif et éducatif du continent.
En rassemblant des milliers de jeunes autour des valeurs du sport, l’Algérie ne se contente pas d’organiser une compétition : elle participe à bâtir une Afrique plus unie, plus forte et plus ambitieuse.
Mohamed Amine Toumiat
