Au moins 36 personnes sont mortes dans des glissements de terrain à Hiroshima et sept autres sont portées disparues dans cette ville du sud-ouest du Japon à la suite de «terribles» intempéries, selon un nouveau bilan provisoire. Les conséquences de ce désastre s’aggravent d’heure en heure. Un précédent rapport faisait état de 32 morts et 9 individus introuvables. «Ce sont des pluies inédites et un désastre de grande ampleur. Il existe en plus d’autres risques de précipitations», a déclaré devant la presse le Premier ministre Shinzo Abe, qui a interrompu ses vacances. «J’ai donné l’ordre de renforcer les secours en envoyant plusieurs centaines de soldats des forces d’autodéfense» sur le terrain, a-t-il ajouté. Au total 630 hommes sont dépêchés sur les lieux du sinistre, selon Keiji Furuya, ministre chargé des Désastres, qui doit se rendre sur place où les secours travaillent dans des conditions ultra-pénibles. Ces affaissements soudains ont surpris la population en pleine nuit. Une femme de 77 ans, un garçon de deux ans et son frère de 11 ans figurent parmi les morts, d’après la chaîne publique NHK qui a stoppé ses programmes habituels pour donner la priorité à cette catastrophe. Un sauveteur aurait également trouvé la mort. Les dégâts s’étendent sur une vingtaine de kilomètres, traversant plusieurs quartiers de Hiroshima. Les pompiers et des habitants s’activaient sur les lieux pour déblayer et vérifier la présence de personnes au pied de pentes couvertes d’arbres, dont la terre engorgée a dévalé et tout ravagé sur son passage. La plupart des maisons sont construites en bois et, dans ce genre de circonstances, sont littéralement rasées par la puissance des flux de terre mouillée dont la masse et la vitesse sont imparables. Des images de télévision prises depuis un hélicoptère montraient des lotissements ravagés et pâtés entiers d’habitations englouties sous la boue. Plusieurs habitants se sont réfugiés sur des toits et certains ont dû être hélitreuillés.