Un nouveau défi au blocus israélien illégal de Ghaza a pris la mer aujourd’hui. La « Handala », navire humanitaire symbolique, a levé l’ancre du port italien de Galípoli en direction de l’enclave assiégée. Son objectif : briser le blocus et dénoncer la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien.
Parmi les 21 passagers à bord, issus de différentes nationalités, figurent six citoyens américains, dont l’acteur et militant des droits humains Jacob Berger, qui s’est exprimé sur la chaîne Al Mayadeen. Se présentant comme juif américain, Berger a déclaré « J’ai vu dans cette initiative une opportunité de monter à bord et de contribuer à briser le siège inhumain imposé à Ghaza. » Dans un contexte de famine organisée, de bombardements incessants et d’isolement total de la population ghazaouie, Jacob Berger a rappelé que les civils meurent « littéralement de faim ». Il a qualifié la situation de « crime impardonnable », ajoutant qu’il s’agit d’un acte de solidarité humanitaire urgent : « C’est une injustice que nous ne pouvons plus ignorer. Notre objectif est de réveiller les consciences et d’inspirer d’autres initiatives similaires à travers le monde. » Le militant a également révélé que la Handala a été la cible de deux tentatives suspectes de sabotage, sans qu’on puisse à ce stade identifier les auteurs. Il a toutefois assuré que la motivation des participants reste intacte, déclarant que « le moral est très élevé à bord » et que l’engagement pour la cause palestinienne est total.
Répression sioniste redoutée
Conscient des risques, Berger s’attend à ce que l’entité sioniste tente d’intercepter la Handala, comme ce fut le cas en juin dernier avec le navire humanitaire « Madleen ». Ce dernier, transportant des activistes de plusieurs pays et des cargaisons de vivres et de médicaments, avait été arraisonné par l’unité d’élite navale « Shayetet 13 ». Les militaires sionistes avaient intercepté le bateau à l’approche des eaux de Ghaza, arrêté les activistes et les avaient déportés via l’aéroport Ben Gourion à Tel Aviv, après les avoir retenus dans des conditions dénoncées par plusieurs ONG internationales
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Une action symbolique qui fait écho à l’appel de la résistance
Cette nouvelle traversée de la Handala intervient alors que les appels à briser le blocus se multiplient à travers le monde, portés aussi bien par des gouvernements que par des mouvements populaires et des collectifs de solidarité. La mission s’inscrit dans la continuité des campagnes internationales de la Flottille de la liberté, avec pour ambition non seulement de livrer de l’aide symbolique, mais aussi de faire pression sur les autorités internationales pour qu’elles mettent fin à l’impunité de l’entité sioniste. Jacob Berger a conclu son intervention avec gravité « L’histoire jugera ceux qui se sont tus. Nous avons choisi d’agir, au nom de la dignité humaine. » Alors que la Handala poursuit sa route périlleuse vers Ghaza, le monde observe. Sera-t-elle interceptée à son tour, ou parviendra-t-elle à faire brèche dans le blocus inhumain qui étrangle l’enclave palestinienne depuis plus de 17 ans ? Quoi qu’il en soit, l’écho de sa mission résonne déjà comme un acte de résistance pacifique face à l’apartheid et au génocide.
M.S.












































