Dans son allocution, prononcée à l’ouverture des travaux de la deuxième Assemblée générale du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol), Jürgen Stock a mis l’accent sur la nécessité de s’atteler à la modernisation des services policiers à l’ère du digital.
Jürgen Stock, rappelant que cette entreprise devient plus qu’urgente au vu des défis et différentes menaces, a précisé que la révolution numérique bouleverse et va continuer à bouleverser profondément et durablement les sociétés.
II a soutenu que partout dans le monde et quelles que soient les époques, l’histoire de la police montre qu’elle a toujours été en attitude d’adaptation réactive et non pas d’évolution proactive. S’interrogeant s’il pourrait en être autrement face à la révolution numérique, à laquelle les délinquants, les groupes criminels ou les réseaux terroristes se sont déjà convertis.
Pour le secrétaire général d’Interpol, il est devenu clair que la police n’échappera pas à la mutation qu’accélère la révolution numérique, et son adaptation aux exigences de l’heure ne saurait être mise de côté, compte tenu des nouvelles menaces que draine la rapidité du développement technologique.
En effet, qu’il s’agisse de la robotique avancée, du véhicule autonome, de l’automatisation des savoirs, de l’informatique quantique ou encore de la réalité augmentée, de nombreuses technologies d’innovation vont affecter la société et, avec elle, les forces de sécurité, d’ici à 2025.
La menace qui s’inscrit indéniablement dans ce contexte demeure dans le fait que la délinquance (criminels isolés ou organisations terroristes) a su identifier les opportunités que lui offre la révolution numérique, faisant naître une cyber-criminalité aux moyens et aux modes opératoires nouveaux. Une réalité qui donne raison à M. Jürgen Stock qui a doublement insisté sur la nécessité d’adapter les services de police des pays africains les exhortant à axer leurs efforts pour la mise en place de réseaux numériques unifiés.
« Il faut créer des passerelles et des connections entre les réseaux sécuritaires africains pour que les pays relèvent les défis ensemble ainsi qu’une coopération solide entre notamment Interpol, Afripol et l’Europol pour faire face au terrorisme et au crime transnational organisé» dira à ce sujet, le secrétaire général d’Interpol, qui s’est félicité des efforts consentis par Afripol en matière de sécurité et de paix, condition sine qua non du développement économique et de la prospérité.
Zacharie S Loutari