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INTÉGRATION ÉCONOMIQUE AFRICAINE : Pourquoi l’Algérie peut jouer un rôle de premier plan

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Omar Rekkache

Le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a affirmé qu’avec ses opportunités d’affaires et ses potentialités de développement, l’Algérie est en mesure de consolider sa place en tant qu’acteur majeur dans la dynamique d’intégration économique du continent. Cette déclaration a été faite lors de l’ouverture du mini-sommet des agences africaines de promotion de l’investissement, organisé par l’AAPI en collaboration avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et l’Association mondiale des agences de promotion des investissements (WAIPA), en marge de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine, qui se tient jusqu’au 10 courant à Alger. Selon Rekkache, la situation géographique de l’Algérie, carrefour entre l’Afrique, l’Europe et la Méditerranée, combinée à ses richesses naturelles et humaines, lui permet de jouer un rôle central dans le processus d’intégration continentale. Il a rappelé que le commerce intra-africain a atteint 208 milliards de dollars en 2024, soit environ 15 % du total des échanges, un niveau jugé insuffisant face aux autres blocs économiques.

Les agences, moteur de l’intégration

Le directeur général de l’AAPI a mis en avant le rôle des agences africaines de promotion de l’investissement dans la valorisation des opportunités, la diffusion d’informations fiables et la création de partenariats, afin d’intégrer davantage le continent dans les chaînes de valeur mondiales. Il a également exprimé la volonté de son agence de renforcer la coopération avec ses homologues africains pour adopter les meilleures pratiques internationales, adaptées aux réalités du continent.

Un espace intégré pour attirer les capitaux

De son côté, la secrétaire d’État chargée des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri, a souligné que ce sommet traduit une prise de conscience commune de la nécessité de bâtir un espace d’investissement intégré, capable d’attirer des capitaux à forte valeur ajoutée. Elle a présenté l’IATF comme un véritable « laboratoire pratique », permettant de transformer les discours politiques en projets concrets et de rapprocher les investisseurs africains autour de secteurs stratégiques.

Le rôle des partenaires africains et internationaux

Pour sa part, le représentant d’Afreximbank, Gainmore Zanamwe, a mis en avant l’importance du transfert de technologie et annoncé que la banque accompagne déjà six agences d’investissement africaines, en plus d’avoir mis en place un département spécial pour la promotion des investissements. Il a réaffirmé l’engagement d’Afreximbank à soutenir les investisseurs intéressés par le marché algérien et à accompagner les opérateurs nationaux dans leurs projets hors frontières.

De son côté, le directeur exécutif adjoint de la WAIPA, Dushyant Thakor, a salué la progression économique enregistrée par l’Afrique et plaidé pour une diversification accrue des investissements. Il a par ailleurs félicité l’AAPI pour ses efforts dans ce domaine.

Une rencontre de haut niveau

Ce mini-sommet a réuni plus de 30 agences africaines, en présence de ministres et de hauts responsables, dont le Directeur général des Douanes, le Général-Major Abdelhafid Bakhouche, ainsi que le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula. Des représentants d’entreprises publiques, de banques et d’organismes diplomatiques accrédités en Algérie ont également pris part aux travaux, renforçant ainsi le caractère stratégique de cette rencontre pour l’avenir de l’intégration économique africaine.

Sarah O.

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