Décidée lors du Conseil Interministériel (CIM) tenu en date du 17 septembre dernier relatif à la situation du complexe sidérurgique d’El Hadjar qui traverse une période de crise, le comité Interministériel chargé du suivi de l’état de mise en œuvre des mesures d’urgence décidées au profit du Complexe a été enfin installé. C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère de l’Industrie et des Mines, dans lequel, il est précisé que ce comité interministériel «devra établir un premier rapport, qui sera soumis au gouvernement, d’ici un mois.»
«Le Comité devra », poursuit le communiqué du ministère de l’Industrie et des Mines, « en plus du suivi de la situation de l’approvisionnement du Complexe d’El Hadjar en minerai de fer, présenter des propositions de solutions pour le redressement de la situation globale du Complexe prenant en compte l’ensemble des problématiques rencontrées notamment : financière, organisationnelle, production et portefeuille produits, les emplois, les projets de développement, les besoins en eau et en énergie (électricité et gaz), le positionnement vis-à-vis de la concurrence.»
Selon la même source toujours, «un plan stratégique pour le CEH, devra être mis en place par le Comité»
Le Comité interministériel présidé par la Ministre de l’Industrie et des Mines est «composé des représentants des secteurs ministériels de la Défense nationale, de l’Intérieur et des Collectivités locales, des Finances, de l’Énergie, des Travaux publics et des Transports et des Ressources en eau ainsi que les principaux Groupes, EPE et EPIC également concernés à savoir: Groupe MANAL, Groupe IMETAL, Groupe LOGITRANS, MFE (Société des mines de fer de l’Est), CEH (Complexe sidérurgique d’El Hadjar) et l’EPIC SNTF, » a-t-on pu lire dans le même communiqué. Pour rappel, le gouvernement est parti à la rescousse du complexe après la troisième rupture enregistrée depuis le début de l’année en cours, qui remonte au 2 septembre dernier. À noter également, que l’activité du complexe avait repris âpres six jours d’arrêt, et la rupture avait été due à la baisse de stocks de fer brut en provenance des mines d’Ouenza et de Boukhadra, à un niveau ne permettant pas la poursuite de l’activité du haut-fourneau, du complexe d’El Hadjar.
Outre l’installation dudit comité, plusieurs mesures urgentes avaient été décidées lors du CIM, dont l’objectif porte sur le traitement des différentes entraves au fonctionnement de ce complexe et de promouvoir les produits de ce géant de l’acier. Il y a lieu de noter également que le complexe d’El Hadjar, a connu auparavant des difficultés financières à maintes reprises, et il s’est retrouvé dans une situation critique. Même après les aides financières de l’État, ce fleuron de l’industrie nationale, a toujours peine à maintenir le cap d’une sérénité durable, qui devrait lui permettre d’exploiter pleinement ses capacités.
Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que la récente intervention du gouvernement pour que le fleuron de l’industrie nationale soit remis sur pied avait également comme objectif d’assurer au complexe d’El Hadjar un rehaussement de sa compétitivité.
Le gouvernement a rappelons-le sommé toutes les entreprises en charge de la réalisation des projets publics d’approvisionner leurs chantiers exclusivement en fer produit localement essentiellement à partir du complexe d’El Hadjar. Une condition qui sera dorénavant introduite, dans les cahiers des charges relatifs à tout projet financé par le Trésor public.
Mohamed Amrouni