Les participants à l’initiative lancée par le Mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina, qui se sont réunis, jeudi à Alger, au siège du Front de libération nationale, pour élaborer le document servant de plateforme politique à cette démarche qui vise à renforcer le front interne, ont mis l’accent sur la nécessité de faire face à toute attaque extérieure visant l’Algérie en raison de ses positions politiques et ses succès diplomatiques, aux niveaux arabe, africain et international, appelant à unir les rangs comme priorité pour la prochaine étape.
Les partisans de cette initiative qui regroupe des représentants de partis politiques, de la société civile et autres organisations syndicales en plus de députés et autres sénateurs ont salué, à l’occasion, les exploits de la diplomatie algérienne, tout en appelant à l’ouverture davantage de canaux de dialogue et concertation entre les autorités, la classe politique et toutes les forces vives du pays pour dépasser les différents et consacrer la volonté populaire de manière à assurer le renforcement du front interne et relever le niveau de vigilance face aux menaces et risques qui pèsent sur le pays.
Intervenant en marge de cette rencontre, le secrétaire général du FLN, Abou El-Fadhel Baâdji, a indiqué que cette initiative n’est liée à aucun agenda politique comme certains le prétendent, rappelant que le président de la République a reçu, personnellement des représentants de partis politiques il y a un an et a évoqué l’initiative de réunification. « Il n’y a pas de solution à nos problèmes internes sauf en unifiant nos rangs. La feuille politique est la base de l’initiative, et la porte est ouverte à toutes les formations politiques pour y adhérer, quelles que soient leurs orientations politiques et leurs couleurs. », a déclaré le SG du parti.
Les parties impliquées dans cette rencontre consacrée à l’élaboration des contours politiques de cette initiative, ont appelé, dans ce cadre, la classe politique et les acteurs de la scène nationale, au pouvoir ou dans l’opposition, à s’ouvrir au dialogue et à la concertation pour consolider l’État de droit et l’indépendance de la justice, garantir la liberté d’expression, renforcer le front interne, améliorer la situation sociale et améliorer le climat des affaires pour bâtir une économie nationale forte et diversifiée, indépendante de la rente pétrolière. Ceux qui ont pris part à ce rendez-vous, ont souligné également la nécessité d’inclure dans le la future plateforme en voie d’élaboration des volets relatifs à la nécessité de la cohésion nationale dans les positions internationales de l’Algérie en soutenant les efforts des institutions de l’État, conduites par l’Armée nationale populaire, en plus de préserver l’indépendance de la décision politique et économique nationale, à la lumière des défis en cours, et ce, expliquent-t-il, en engageant des forces nationales pour travailler sur des objectifs communs et unifiés.
Les participants ont, en outre, souligné l’importance de protéger le pluralisme politique, en tant que base politique nationale dans le cadre d’un partenariat qui regroupe divers acteurs de la scène nationale, tout en respectant et protégeant les droits et libertés, garantir la justice et l’égalité entre les citoyens, promouvoir la liberté des médias, lutter contre l’exclusion et la discrimination, et le rejet des discours de haine. Cette feuille de route politique devrait être présentée à la conférence nationale qui devrait avoir lieu en juillet prochain. À rappeler que plusieurs partis politiques dont le FLN, le RND, le Front El-Moustaqbel, TAJ, la Voix du peuple entre autres prennent part à cette initiative avec la participation également de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), de l’Organisation nationale des enfants de Chouhada (ONEC), des Scouts, de l’Association des Oulémas et de l’Association pour la protection des consommateurs.
Brahim O.
