La “Marche de la Liberté”, initiative internationale pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, a marqué une nouvelle étape de son périple en arrivant à Séville, en Espagne. De nombreuses activités militantes et culturelles ont été organisées pour attirer l’attention sur les violations des droits humains perpétrées par l’occupant marocain dans les territoires sahraouis occupés. Cette marche, lancée le 30 mars depuis Ivry-sur-Seine en France, est menée par la militante française des droits de l’Homme Claude Mangin-Asfari. Elle milite pour la libération de son mari, Naama Asfari, membre du groupe Gdeim Izik, emprisonné depuis 2013 dans les geôles de l’occupant marocain, notamment dans la tristement célèbre prison de Kénitra. À Séville, Mangin-Asfari a tenu plusieurs réunions avec des responsables du Parlement andalou, abordant notamment la situation dramatique des prisonniers sahraouis victimes de traitements inhumains. Dans une interview accordée à une chaîne de télévision locale, elle a décrit les conditions de détention dégradantes que subit son mari, symbole d’une répression systématique orchestrée par l’occupant marocain. Les participants à la Marche ont également été reçus par les conseils municipaux de Mairena del Alcor et El Viso del Alcor, où ils ont animé des séances d’information consacrées aux prisonniers politiques sahraouis. À El Viso del Alcor, les marcheurs ont rencontré les associations Al Farha pour la solidarité avec le peuple sahraoui et Environnement et Paix, qui ont exprimé leur soutien inconditionnel à la cause sahraouie à travers des lettres de solidarité. En parallèle, la représentation du Front Polisario en Andalousie, aux côtés de la communauté sahraouie et des associations de solidarité, a organisé un sit-in pour exiger la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis, et plus particulièrement ceux du groupe Gdeim Izik, injustement incarcérés dans les prisons de l’occupant marocain. Le représentant du Front Polisario en Andalousie, Mohamed Salem Daha, a salué la détermination des marcheurs et a lancé un appel à la mobilisation générale des forces politiques, sociales et culturelles pour faire pression sur l’occupant marocain. Il a également réitéré le soutien de la diaspora sahraouie et du Front Polisario à Claude Mangin-Asfari, qualifiant son combat de “symbole de justice et de solidarité”. La communauté sahraouie d’Espagne a profité de cette halte à Séville pour rappeler les responsabilités historiques, morales et juridiques du gouvernement espagnol envers le peuple sahraoui. Elle a appelé Madrid à réviser sa position sur le conflit du Sahara occidental et à cesser de cautionner, par son silence, l’occupation illégale du territoire par le régime du Makhzen. Des appels ont également été lancés en direction de la société civile espagnole afin qu’elle s’implique davantage dans la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, droit inscrit dans la Charte des Nations unies mais toujours bafoué depuis l’invasion du territoire en 1975.
M. S.
