Au cours des derniers mois de l’année 2023, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s’est attelé à dresser le bilan des acquis du secteur, avant d’annoncer, ce mardi, les grandes tendances pour l’année 2024.
Fin octobre dernier, lors de sa rencontre avec l’ambassadrice du Danemark à Alger, Mme Katrine From Høier, le ministre avait « insisté sur la nécessité de passer à la « production effective », avec pour objectif, par la suite, de « se diriger vers l’exportation ». Le mois suivant, Ali Aoun avait mis en avant à l’Assemblée populaire nationale, les objectifs stratégiques des activités fondamentales du secteur, en vue de « renforcer la base industrielle nationale, encourager et redynamiser l’investissement, améliorer le climat des affaires, consolider la base industrielle pharmaceutique nationale, et promouvoir le tissu national des petites et moyennes entreprises, à travers la modernisation des mécanismes de leur soutien ». Durant le même mois, il avait affirmé à l’APN, que « l’année 2024 sera l’année de la relance du secteur des entreprises économiques publiques (EPE), à travers la mise en œuvre d’une stratégie basée sur la bonne gouvernance et la relance des unités à l’arrêt ». Début décembre, lors d’une visite de travail et d’inspection qu’il avait effectuée dans la wilaya d’Alger, le ministre avait appelé les entreprises économiques algériennes à « s’adapter aux mutations que connaît l’économie nationale, à travers la diversification de leurs produits et la contribution à la satisfaction de la demande locale, tout en préservant la qualité de la production ».
« Faire de l’Algérie un pôle économique industriel par excellence »
Lors d’une rencontre tenue avant-hier avec les cadres du secteur, consacrée à l’élaboration de la stratégie et des objectifs du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, pour l’année en cours, le ministre Ali Aoun a mis en avant l’importance de « diversifier la production locale en 2024 », après une année 2023 « riche en réalisations ». Considérant que « l’Algérie dispose de tous les atouts lui permettant de devenir un pôle économique industriel par excellence », le ministre reconnaît néanmoins que « plusieurs orientations doivent être suivies en 2024, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ». À ce titre, Aoun a fait part des « difficultés de faire du secteur industriel un secteur pionnier dans plusieurs domaines », d’où la nécessité, selon Ali Aoun, d’« identifier les problèmes majeurs auxquels est confrontée l’industrie nationale». Parmi les recommandations fixées par le ministre, l’impératif de « renforcer toutes les filières à valeur ajoutée générée par les opérations de production et les industries manufacturières », ainsi que l’« intensification des réunions avec les directeurs et les cadres et au renforcement des filières industrielles en mettant en place des mécanismes spéciaux au niveau du ministère ». S’agissant de la Production pharmaceutique, Aoun a souligné la nécessité « d’intensifier la surveillance et les opérations d’inspection au niveau de toutes les filiales ». Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a appelé tout un chacun à « redoubler d’efforts dans le but d’atteindre l’objectif escompté consistant en la contribution du secteur de l’industrie à la relance économique », dont les contours ont été traités durant l’année écoulée, outre « le renforcement et la diversification de la production locale dans tous les domaines », afin de « couvrir le marché national et d’aller de l’avant vers l’importation pour la diversification des importations hors hydrocarbures », d’autant que l’Algérie, selon Aoun, « dispose de tous les atouts lui permettant de devenir un pôle économique industriel par excellence ».
Hamid Si Ahmed
