Innovant dans ce domaine, le ministère de l’Industrie a lancé, mercredi 6 août, une campagne nationale de mobilisation des compétences algériennes dans l’industrie automobile et la fabrication de pièces de rechange. Placée sous le slogan : « Avec des compétences algériennes, nous construisons une véritable industrie mécanique », cette initiative, qui intervient dans le cadre de la concrétisation de la stratégie du président Abdelmadjid Tebboune, visant à développer une industrie mécanique nationale intégrée et pérenne, cette campagne se poursuivra jusqu’au 21 août 2025, vient de décider le ministère de l’Industrie. Il a fait savoir, par communiqué, que, suite au grand engouement suscité par la démarche, les compétences algériennes qualifiées, intéressées, peuvent encore soumettre leurs candidatures durant la période de prolongation via la plateforme numérique dédiée à l ‘ o p é r a t i o n : https://www.industrie.gov. dz/plateforme-a. Il s’agit de permettre à toutes les compétences algériennes (experts, ingénieurs et techniciens), à l’intérieur du pays et à l’étranger, de participer à ce projet stratégique, précise le ministère. Le but est de contribuer à la création d’un conseil d’expertises nationales dans l’industrie automobile et la fabrication de pièces de rechange, qui sera chargé d’élaborer le référentiel national en matière d’intégration industrielle, comme cadre de référence définissant les bases techniques et réglementaires pour un écosystème industriel performant et intégré. Le ministère explique que sa démarche intervient en parachèvement du processus participatif lancé par le ministère à travers des rencontres de concertation avec différents acteurs du secteur de l’industrie automobile et des pièces de rechange, ayant abouti à la création de groupes de travail spécialisés et à l’élaboration de recommandations stratégiques définissant les bases techniques et réglementaires nécessaires au développement d’une industrie nationale concurrentielle et au renforcement de l’intégration industrielle. Il est attendu de ce conseil d’expertises qu’il contribue, sous l’égide du ministère de l’Industrie, à accompagner les industriels algériens pour réaliser de hauts niveaux d’intégration et veiller à la conformité des produits aux normes internationales, en vue de renforcer l’intégration de l’industrie algérienne dans les chaînes de valeur mondiales. Il y a moins d’un mois, lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, le président Tebboune avait évoqué le dossier de l’industrie automobile locale, et annoncé que « de grandes marques mondiales lanceront la production locale de leurs véhicules, avec des taux d’intégration élevés dès le début ». À la même occasion, il avait salué le progrès enregistré dans le domaine de l’industrie automobile, notamment pour ce qui est des taux d’intégration élevés ayant été réalisés par des Algériens, révélant que certains modèles de véhicules qui seront produits localement ont déjà été identifiés, et que leur taux d’intégration atteindra au moins 40%. Sur le terrain, cette démarche se concrétise à travers des accords de partenariat comme celui signé, à la fin du mois dernier, par le PDG de « Cosider Alrem », Nadir Benmoussa, » avec le PDG de « Algeria Faw Trucks Industries » (société algérochinoise) Mohamed Nawfel Telaili, en présence du ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, du ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal et du PDG du groupe Cosider, Hamid Khemliche. Dans le cadre de cet accord, a-t-on appris, un partenariat industriel sera mis en place pour produire une gamme de pièces de rechange destinées, dans un premier temps, au parc de camions détenu par « Cosider Alrem ». Cette dernière deviendra ainsi le producteur exclusif de la société algéro-chinoise, avant de s’engager par la suite à satisfaire les besoins du marché national en différentes pièces de rechange. En fait, ce partenariat s’inscrit dans le cadre du soutien et du développement du système national de soustraitance, afin de répondre aux besoins des constructeurs et de réaliser des taux d’intégration plus élevés dans le secteur de la construction automobile, en s’appuyant sur le transfert de technologie.
M’hamed Rebah