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Industrie automobile : Le Gouvernement mise sur un créneau porteur

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Le Gouvernement a mis le doigt sur l’industrie automobile, dans sa tentative de réindustrialiser l’économie algérienne et de réduire les dépenses d’importation. Les ventes d’automobiles ont explosé ces dernières années et, malgré un ralentissement à la fin de 2013 et 2014, la forte demande pour les véhicules personnels continuera à stimuler la croissance du secteur. Les investissements publics dans les infrastructures récentes industrielles et de transport devraient aider à raviver le secteur manufacturier, à condition que l’investissement privé puisse garder le rythme. Cependant, le marché a commencé à ralentir en octobre 2013, et l’année s’est terminée avec 396,181 unités vendues, en baisse de 1,9% en glissement annuel. Ce climat a continué en 2014, avec les concessionnaires qui rapportaient que les ventes dans les cinq premiers mois de cette année étaient de 28% inférieures à celles de la même période de 2013. L’unité de production sera détenue à 49% par Renault, selon la loi 51/49 de l’Algérie qui exige des partenaires étrangers pour être l’actionnaire minoritaire d’une coentreprise d’exploitation au sein de ses frontières. La part de la majorité sera divisée entre la firme de véhicules industriels de l’État, (Société nationale de véhicules industriels (SNVI) avec 34%, et le Fonds national d’investissement (Fonds national d’investissement, FNI) avec 17%. La sortie du premier véhicule Renault (Clio Symbol) «made in Algeria» le 20 novembre 2014 a été également un important événement. Les partenaires du projet estiment que la première phase nécessitera un investissement de 50 millions €, avec l’ensemble de la production. L’usine est située à l’extérieur d’Oran à Oued- Tlélat, le site existant est un élément complétant le réseau routier et se trouve à proximité du port d’Oran. Par ailleurs, Renault envisage de produire 25 000 voitures par an dans une première étape et compte atteindre 75 000 voitures par an dans une deuxième étape.

FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS LE SECTEUR DE L’AUTOMOBILE
Toute la production de Renault sera réalisée pour servir le marché intérieur de l’Algérie. Dans ce contexte, le gouvernement vise à promouvoir davantage la consommation des produits locaux. Par ailleurs, l’État favorise le secteur de l’Automobile en Algérie qui est un créneau porteur pour le développement durable. Par ailleurs, Renault a enregistré des ventes de 74,088 véhicules importés en 2013. Son objectif principal est d’atteindre 75.000 unités par an de la production nationale. À cet effet, l’entreprise peut espérer gagner un avantage concurrentiel en procédant à l’ouverture de sa nouvelle usine en Algérie. Le site devrait employer 500 personnes dans les premiers stades de la production, et pourrait atteindre les 10.000 employés une fois que l’augmentation de la production et les réseaux de sous-traitance seraient parfaitement développés. Sur les 150 ha attribués à l’usine Renault, 20 ha ont été réservés pour l’installation des industries connexes, dont les acteurs du secteur espèrent encourager la création de nouvelles Petites et Moyennes entreprises (PME). Les pouvoirs publics du secteur espèrent vivement que l’arrivée de Renault va déclencher une vague d’investissements, y compris pour les fabricants de composants et les entreprises de services industriels, dont l’Algérie fait actuellement défaut. Néanmoins, l’arrivée des grandes opérations de production pourrait servir de catalyseur pour l’industrie automobile en Algérie. La joint-venture Renault aurait une exclusivité de la fabrication, ce qui signifie que d’autres fabricants seraient autorisés à créer des entreprises concurrentes pour une période de trois ans.

LES DÉMARCHES SONT EN COURS POUR L’INSTALLATION DE L’USINE « IVECO », À BOUIRA
Les démarches sont en cours pour l’installation d’une usine de véhicules utilitaires dans la nouvelle zone industrielle de Sidi-Khaled (Oued El-Bardi), a déclaré récemment, le wali de Bouira Nacer Maskri. Une démarche est en cours pour l’emplacement d’une usine de véhicules utilitaires de marque italienne (Iveco). Un dossier en ce sens a été introduit par Bairi Mohamed, PDGdu groupe (Ival). Les études sont en cours pour dégager une assiette de terrain dans la nouvelle zone industrielle de Sidi-Khaled, où sera créée cette unité. En marge d’une cérémonie de la signature d’un mémorandum d’entente pour la création d’un comité conjoint de coopération industrielle entre l’Algérie et l’Italie tenue à Alger le 15 septembre dernierb, Bairi avait expliqué que l’étude de ce projet avait été achevée et les négociations pour la création de l’usine étaient dans un stade très avancé. Il sera procédé au courant de ce mois d’octobre à la signature du protocole de partenariat pour la création de la joint-venture. L’usine prévue à cet effet à Bouira sera opérationnelle à partir de la fin 2016. Cette unité aura, selon lui, dans un premier temps, une capacité de montage de 1 000 à 1 500 véhicules par an, avec un taux d’intégration qui devrait se situer entre 17 et 20%. Le premier modèle qui sera construit par l’usine de Bouira est l’Iveco Daily d’un châssis cabine sous plusieurs versions et empattements (benne, carrosserie, nacelle). Il est à signaler qu’en plus du montage l’usine aura également une unité de fabrication des pièces de rechange, pour se conformer aux exigences du ministère de l’Industrie et des Mines, en relevant que plusieurs sous-traitants étaient déjà identifiés et qui sont en mesure d’accompagner les services concernés du secteur.

LA CHINE VEUT AUSSI SON USINE EN ALGÉRIE
L’ambassadeur de Chine en Algérie vient d’effectuer une visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou, où il a annoncé dernièrement le désir de renforcer le partenariat Algérie/Chine notamment dans la construction automobile. En marge de sa visite au village El-Kalaâ de la commune de Mekla (25 km au sudest de Tizi-Ouzou), l’ambassaeur chinois Yang Yuanggu a déclaré qu’il existe un partenariat économique très fort entre les deux pays et il serait très encourageant de le renforcer en particulier aujourd’hui parce que la situation est moins favorable pour l’Algérie comme pour la Chine. À cet effet, il a précisé que le renforcement sera fait dans le secteur industriel, plus précisément dans le domaine de la construction automobile et l’énergie solaire et l’équipement de matériel ferroviaire. La Chine qui se dispute, avec la France, la première place des partenaires économiques de l’Algérie, entend donc profiter de l’ouverture industrielle du pays, entre autres dans la construction automobile. À ce stade, il n’est pas évident de savoir ce qui se profile. Néanmoins, une usine de construction de véhicules utilitaires, reste le cas le plus probable, si l’on tient compte de la présence chinoise sur ce type de véhicules en Algérie et aussi du fait qu’il y ait déjà une activité du côté du véhicule touristique. Par conséquent, il est à signaler que ces atouts dénotent, en fait, la taille du parc automobile national, les perspectives d’expansion de 200 000 véhicules chaque année auxquels il faudrait rajouter un parc à renouveler à 80% (ce qui amènerait aux alentours de 2030 à un parc d’environ 10 millions de véhicules). Par conséquent, ce projet permettra la création de beaucoup d’emplois. Aussi, il est à noter que l’intégration locale est un pilier important de cet investissement.
Lazreg Aounallah

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