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IMPORTATION DE VÉHICULES NEUFS : FIAT débarque en Algérie la semaine prochaine

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Le nouveau directeur général de la compétitivité industrielle au ministère de l’Industrie, Abdelaziz Guend, a assuré hier que la commercialisation du premier véhicule FIAT se fera fin novembre, une fois le véhicule approuvé, et répondant aux normes requises.

Intervenant sur une chaîne de télévision algérienne privée, le cadre du ministère de l’Industrie a affirmé que « les premières voitures importées de la marque italienne FIAT, seront commercialisées en Algérie dès la semaine prochaine ». Concernant la Fiat version algérienne, Guend a souligné que « L’usine sera réceptionné au mois d’août prochain, et les premières voitures seront testées par les services des Mines dès le mois de septembre. Si les tests sont concluants, la commercialisation commencera au mois de novembre 2023. D’autres marques accréditées en Algérie suivront au cours de la même année ». Abordant la question des prix qui seront fixés pour l’achat de ces véhicules au niveau des concessionnaires, toutes marques confondues, le responsable a indiqué que cela « dépendra de la demande sur le marché et du pouvoir d’achat des consommateurs, tout en prenant compte des frais de production des voitures », ajoutant que « l’Algérien a le droit de posséder un véhicule, et selon ses moyens ».
Poursuivant ses explications quant aux critères qui fixeront le prix exact de chaque véhicule, Guend a estimé que « les concessionnaires ne vont pas s’aventurer à proposer des véhicules qui ne se vendront pas », en ajoutant : « À notre niveau, nous n’avons pas tous les paramètres à notre disposition, nous attendons le bon moment pour établir un constat, pour ensuite agir en conséquence, et de manière positive. Et de conclure : « Ce sujet ne relève pas des compétences du ministère de l’Industrie ». Dans ce contexte, il est utile de noter que cette ouverture à l’importation ne concerne pas uniquement FIAT, puisqu’elle devrait s’étendre à d’autres marques de voitures étrangères, ce qui offrira au consommateur un choix élargi et des prix compétitifs. Une annonce avait déjà été faite le 5 mars dernier, par le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi, qui avait déclaré que la marque FIAT était autorisée à importer des voitures neuves en Algérie à partir du 19 mars prochain. Pour ce qui est des véhicules de moins de trois ans, il est à rappeler également qu’ils seront soumis à des contrôles de conformité, selon les exigences de sécurité et d’environnement.

La Fiat Panda à 210 millions de centimes
Parmi ces voitures italiennes, qui devraient inonder prochainement le marché, figure la Fiat Panda, qui n’est pas d’ailleurs la seule voiture. En effet, outre cette voiture, la marque italienne Fiat fera son entrée avec Tipo, Punto et la Fiat 500. La Fiat Panda est l’un des meilleurs modèles de sa classe. À noter qu’il s’agit de la classe des petites voitures que Fiat construit très bien. Il sied de noter que la Fiat Panda offre beaucoup d’espace à l’intérieur et est équipée de cinq portes pour un accès facile. En outre, il s’agit d’une voiture qui correspond parfaitement aux petites bourses. Son petit moteur signifie que la Panda est un véhicule peu coûteux à utiliser. Ainsi, la nouvelle Fiat Panda, qui a un moteur 1.0 essence et une puissance de 70 chevaux, est proposée à 14 500 euros. En considérant le taux de change officiel, la Fiat Panda coûtera environ 210 millions de centimes.

Sale temps pour le marché d’occasion
Au lendemain de l’annonce du retour à l’importation de voitures neuves, l’inquiétude s’est vite  emparée des revendeurs de véhicules d’occasion, surpris par ce revers des autorités, qui ont cette fois ci-joint l’acte à la parole. En effet, les autorités ont annoncé que les importations se feront à partir de ce printemps, mais dans le cercle des revendeurs d’occasion, on pensait vraiment que cette annonce resterait lettre morte, comme ce fût par le passé. Une initiative, qui n’a donc pas été du goût des acteurs du marché parallèle, qui fixaient leurs prix à leur guise, des prix de voitures exorbitants, que même le citoyen moyen ne pouvait se permettre d’acheter. Ainsi, le retour en masse des concessionnaires n’est pas pour arranger leurs affaires, qui se sont vus subitement chamboulées, et un retour à la normale qui risque de leur faire perdre de grandes sommes d’argent investi. Chez les consommateurs, ils assurent à l’unanimité que le temps des revendeurs est bel et bien fini, estimant que les trois marques autorisées vont proposer des véhicules qui répondent au budget de l’Algérien moyen, en attendant des prix relativement raisonnables et un niveau normal du marché.

Renault n’a pas dit son dernier mot
À l’instar de Fiat, la firme française Renault est en train de se préparer pour une future production en Algérie. Selon les dernières déclarations officielles, l’usine devrait commencer ses tests entre septembre et octobre, et devrait lancer sa production début décembre. Ce qui balaie ainsi toutes les rumeurs faisant état d’un départ définitif de la marque au losange, suite aux dernières tensions entre Alger et Paris.
Dans ce sens, rappelons que le ministre Zeghdar a confirmé le 6 mars dernier, la relance de l’usine de Renault Algérie, expliquant qu’elle est en train d’ajuster ses équipements et les mettre en conformité avec le nouveau cahier des charges pour reprendre très bientôt son activité. Comme les autres constructeurs automobiles intéressés par le marché algérien, Renault doit donc se conformer à la nouvelle réglementation algérienne relative à l’importation de véhicules et la fabrication de voitures. Un retour en force de la célèbre marque française, contribuerait, tout comme le cas de Fiat, à renforcer l’industrie locale, et à améliorer les perspectives économiques à long terme du pays. En effet, ces entités fourniront des emplois locaux, aideront à réduire progressivement les importations de véhicules étrangers et stimuleront ainsi la croissance économique de l’Algérie.
Hamid Si Ahmed

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