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Ils dénoncent « le mépris » et des «pratiques illégales» du DG : Les employés de la SCHPM du Caroubier en sit-in aujourd’hui devant le ministère de l’Agriculture

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Après plusieurs interpellations du ministère de tutelle, des services du Premier-ministère et de la Présidence, c’est devant le siège du ministère de l’Agriculture, à Alger-Centre, que près de 300 employés de la société des courses hippiques et du pari mutuel du Caroubier (SCHPM) ont décidé de porter aujourd’hui leur colère pour dénoncer le « mépris » et «l’attitude provocatrice » de la direction de leur société face à leurs «revendications légitimes économiques et sociales». Constatant que le dialogue était « face à un mur » et que « les discussions étaient inexistantes » avec le directeur général de la société, Rayane Ahmed, le syndicat de la Société hippique – affilié à l’UGTA- a tenu tout d’abord à souligner, dans sa lettre, adressée le 4 juillet au ministère de l’Agriculture, que « malgré plusieurs tentatives» pour résoudre ce conflit avec la direction générale, le DG continue de faire «dans l’abus de pouvoir et d’autorité». D’une même voix, responsables de syndicat local et employés évoquent «la fuite en avant» de leur DG – intérimaire depuis 2016 -, qui s’opposait notamment à appliquer ses engagements et les différentes conventions signées avec le partenaire sociale. À travers ce sit-in de protestation auquel a appelé le conseil national du syndicat de la SCHPM, les employés entendent faire parvenir, au ministre de l’Agriculture, Abdelkader Bouazghi personnellement «les entraves et les irrégularités par notre directeur général par intérim ». Le Courrier d’Algérie s’est rendu hier au siège de la société hippique et rencontré le SG de son syndicat, Djamel Oudafal qui a, documents et PV signés à l’appui, listé les nombreuses renonctres et réunions tenues avec le DG, mais qui refuse et se montre «inflexible» quand il s’agit d’appliquer les décisions et répondre aux revendications, sous motif que la société «n’a pas d’argent ». Le représentant syndical a fait part également de «graves dépassements» et «accusations» contre le DG qui fait «depuis son arrivée dans la suspicion et la division en semant des conflits entre les travailleurs au lieu d’œuvrer pour la stabilité sociale». Le même interlocuteur a reproché, à l’actuel DG, d’octroyer «des postes sans contrats» et «des promotions de complaisance» sans se référer à la loi, d’autant qu’ «une circulaire interministérielle interdit clairement à la société de recruter et prévoit le départ à la retraite de toute personne de la société qui atteint l’âge légal de départ». «Ce qui est plus grave, le DG – qui dépasse lui-même l’âge de départ à la retraite, (il a 66 ans) – a ramené des retraités en dehors de la société et leur a signé des conventions comme s’il s’agissait de ses propres biens », confie le responsable syndical. Pendant ce temps, les travailleurs « n’ont pas reçu de revalorisation salariale depuis 2001, alors que la plupart continuent toujours à être classé dans la catégorie 9 après des années de carrière. « On ne demande que l’application de la loi », nous affirme Oudafal. Mais et s’ils ne seront pas accueillis par le ministre Bouazghi ? Il répond : « nous ne nous tairons pas, nous allons protester devant le siège du gouvernement. Et même, nous marcherons dans les rues s’il le faut ».
Hamid Mecheri

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