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Ils croulent sous le poids des dettes : Les clubs menacés par la Casnos et les Impôts

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Outre leurs interminables problèmes financiers, les clubs professionnels en Algérie font face à un autre handicap de taille qui les plonge davantage dans la crise. Il s’agit de ces dettes accumulées auprès des services de la Casnos et des Impôts. Ces deux structures menacent à chaque fois de bloquer les comptes bancaires des formations en question. Selon l’un des présidents des clubs de la Ligue 1, ce sujet a été déjà évoqué lors de la précédente réunion avec le nouveau président de la LFP, Abdelkrim Medouar, sauf que depuis aucune action n’a été faite dans le sens de régler cette pertinente problématique. A ce effet, les présidents des clubs souhaitent l’intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports en personne pour tenter d’y trouver un remède. Les formations de l’élite ne sont pas capables de s’acquitter de ces dettes accumulées auprès de la Casnos et des impôts depuis plusieurs années, plus précisément depuis l’avènement du professionnalisme en Algérie en 2010. Pourtant, l’ex-président de la LFP, Mahfoud Kerbadj avait annoncé un accord avec les services en question pour le payement par la LFP du passif des cotisations des joueurs de football sur la base d’un salaire forfaitaire de 120 000 DA. Il avait même assuré que les dettes des clubs dans ce registre seront prises en charge par la Ligue en les déduisant de leur quote-part des droits de transmission. Cependant, au niveau de la Direction des services de la sécurité sociale, l’on a refusé tout simplement que le paiement des dettes se fasse sur la base d’un salaire forfaitaire de 270 000 DA/mois à partir de 2016, comme suggéré aussi par la LFP. Cela a d’ailleurs poussé la FAF, que présidait à l’époque Mohamed Raouraoua, à s’abstenir de signer l’accord, réclamant un effort de la part de la Direction de la sécurité sociale pour alléger la note. Il faut savoir que depuis l’entrée en vigueur du professionnalisme en 2010, les clubs n’ont pas versé un seul centime à la sécurité sociale alors qu’ils payent des salaires mirobolants aux joueurs, atteignant les 400 millions de centimes. Les clubs dits pros n’ont également presque pas payé les impôts. La Direction des impôts continue du reste à réclamer une note colossale estimée à des milliards de centimes. Pouvoirs publics et clubs professionnels sont visiblement d’accord pour dire que les joueurs de football doivent payer moins d’impôts et cotiser encore moins auprès des services de la sécurité sociale. Le salaire forfaitaire devant servir de base pour le calcul de l’IRG et des cotisations sociales ne doit donc pas dépasser un seuil maximal.
Autrement dit, le salaire “parfait” et référentiel ne saurait dépasser les 27 millions de centimes. Soit un bon salaire d’un cadre supérieur. Cependant, comparativement à la réalité des chiffres en matière salariale, il y a comme une volonté implicite de la part de l’État mais aussi des dirigeants des clubs de faire de la dissimulation fiscale un mode opératoire pour soi-disant accompagner la politique du professionnalisme.
H. S.

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