Le président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé, hier, publiquement, et pour la première fois, sur l’affaire de l’écrivain algéro-français Boualem Sansal, qui se trouve entre les mains de la justice algérienne depuis le 16 novembre dernier. Macron, dans des propos indignes pour un chef d’Etat qui, plus est, fait peu cas des usages diplomatiques, a pris tout le malin plaisir de verser son fiel sur l’Algérie en ayant recours au moyen détourné de nous faire croire qu’il « nous aime tant » !
En effet, lors d’une rencontre avec les ambassadeurs français réunis à l’Élysée, Macron s’est laissé aller dans des propos infâmes qui ne sont pas moins graves que ceux tenus, en octobre 2021, dans les mêmes locaux de la présidence française, lorsque le Locataire des lieux a renié l’existence même de l’État algérien avant la colonisation. Trois ans plus tard, et en désespoir de cause face à cette Algérie qui recouvre sa pleine et entière souveraineté sous les rênes du président Abdelmadjid Tebboune, mais aussi à cause de cette France en crise et en déclin et dont les lendemains ne font qu’assombrir davantage, Macron s’est donné le droit de s’exprimer sur une affaire interne à l’Algérie. Comme quoi, notre pays continue à occuper l’esprit des responsables et politiques français parmi tout le ramassis de l’extrême droite qui s’est déchainé, depuis l’arrestation du « faire-valoir » de l’Algérie française, qui s’est rendu coupable de déclarations remettant en cause la souveraineté territoriale nationale.
Ainsi, Macron évoque, toute honte bue, à travers l’arrestation de Sansal, un déshonneur pour l’Algérie. Selon les propos rapportés par les médias français à ce sujet, Macron a déclaré : «L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est », a-t-il dit devant les ambassadeurs français. Et d’ajouter : « Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire, je demande instamment à son gouvernement de libérer Boualem Sansal. »
Ces propos sont une honte au même temps qu’un déshonneur que nous retournons au locataire de l’Élysée. Un chef d’État qui trouve le moyen de s’ingérer dans une affaire algérienne au même temps qu’il dit, sournoisement, pour nous faire avaler sa charge d’hypocrisie, qu’il « aime les Algériens » !
Avec ces déclarations, Macron n’a fait que rejoindre une meute de figures politiques enragées et composée des Driencourt, Zemmour, Ciotti, Le Pen, Sifaoui, Estrosi, Daoud ou encore Bernard-Henri lévy, que le racisme et la haine de l’Algérie a réunis dans une campagne violente, derrière laquelle on tente d’ « exfiltrer » l’agent Sansal.
Farid Guellil