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IL REFUSE D’ÊTRE JUGÉ À DISTANCE, SON PROCÈS EN APPEL REPORTÉ AU 11 OCTOBRE : Ali Haddad se rebiffe

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Ni la lourde sentence judiciaire de 18 ans de prison ferme qui pèse sur ses épaules, ni les autres dossiers de corruption dont lesquels il risque d’autres condamnations, et ni encore et enfin l’affaire de contrat de lobbying conclu depuis sa cellule de prison avec un bureau américain -et dont le parquet a ouvert une enquête- ne semblent contraindre l’homme d’affaires Ali Haddad à  abdiquer. À vrai dire, face à ces circonstances judiciaires alambiquées qui vont en sa défaveur, Ali Haddad jouera le tout pour le tout. Car, quand il n’y a presque plus rien à perdre, autant tout perdre.
En effet, à l’ouverture de son procès en appel, hier à la Cour d’Alger, dans un contexte de tensions provoquées la veille par le boycott des audiences exprimé par les membres du Barreau d’Alger, l’occasion a été donnée à l’ancien patron des patrons de s’opposer à son jugement à distance, sinon par visioconférence comme moyen adopté par la Justice depuis la crise sanitaire de Covid-19. Alors qu’il devait être auditionné à partir de l’établissement pénitentiaire de Tazoult (ex-Lambèse) de Batna, où il a été transféré depuis le 12 août écoulé, Haddad, malgré lui et contexte de tensions aidant, a plaidé cette cause.
À s’interroger dès lors comment l’homme déjà condamné en première instance à 18 ans de prison ferme, refuse un procès à distance, alors qu’il a pris tout le luxe-depuis sa cellule de prison à Alger-, début août passé, à engager un lobbyiste américain dont le contrat a été signé en son nom par sa « conseillère spéciale » à Paris ? Devant un tel imbroglio, dont le Parquet d’Alger tente au demeurant à percer le mystère à travers une enquête ouverte une semaine après la révélation de l’affaire dans la presse nationale, autant donc pour l’homme déchu de forcer le destin à l’effet, peut-être, de gagner du temps, pour une cause qui semble être un vœu pieux.
Pour le reste, en l’absence de la défense de Ali Haddad qui, au risque de le rappeler, a boycotté les audiences depuis l’incident de malaise dont a été victime le bâtonnier Abdelmadjid Sellini- survenu samedi en pleine plaidoirie- la Cour d’Alger a décidé de reporter ce procès en appel au 11 octobre prochain. Le juge de l’audience a ainsi répondu à la demande du collectif de la défense de l’ex-président du FCE. À noter en ce sens, que les avocats du Barreau d’Alger décident de sursoir à leur travail dans les tribunaux pendant une semaine, à compter de dimanche passé, pour exiger « le règlement de leurs problèmes professionnels. »
Par ailleurs, également impliqué dans l’affaire Haddad, l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, en compagnie d’anciens ministres sous l’ex-Président Bouteflika, lesquels sont aussi condamnés, ont, contrairement au principal accusé, ont comparu à l’audience.
Farid Guellil

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