Réaffirmant que le peuple sahraoui poursuivra sa lutte jusqu’à libérer son territoire, le Sahara occidental, de l’occupation marocaine, le président Brahim Ghali, a rappelé, hier, dans son discours à l’occasion du 45ème anniversaire de la proclamation de la RASD, la responsabilité de l’Espagne des conséquences de son désengagement à parachever le processus de décolonisation de son ex-colonie, le Sahara occidental, qui a ouvert la voie à l’occupation marocaine en 1975. L’acculant ainsi que des pays de l’Union européenne, principalement la France, dans son soutien au Maroc, lequel se manifeste à divers niveaux, notamment au sein du Conseil de sécurité, des Nations unies, à l’origine de la non application du droit international, au Sahara occidental, par la tenue du référendum. Situation confortant le blocage de Rabat de toute solution pacifique du conflit qui l’oppose au Front Polisario, consacrant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, depuis 1991, jusqu’à son agression militaire, en violation du cessez-le-feu de 1991, des Nations unies, à laquelle l’armée de libération sahraouie a légitiment riposté et poursuit ses opérations militaires contre l’occupant marocain. Il a appelé, hier, Madrid comme Paris à « adopter » une position sur le Sahara occidental, conforme non seulement au droit international, mais aussi au droit européen, notamment en ce qui concerne les accords avec le Maroc, qui occupe illégalement le Sahara occidental et procède à la dilapidation de ses richesses naturelles. « Nous attendons à ce que l’UE ne devienne pas, notamment la France et l’Espagne dans leur soutien », des complices de l’occupation marocaine au Sahara occidental « par la signature d’Accords avec Rabat incluant les territoires sahraouis ». Poursuivant, le président Brahim Ghali dira espérer voir Paris et Madrid ainsi que l’UE, promouvoir des positions sur le Sahara occidental, « en conformité avec le droit international et le droit de l’union européenne, au Sahara occidental, la solution démocratique » par l’expression du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination. À l’adresse de la nouvelle administration à la Maison Blanche, depuis le 20 janvier dernier, date du début du mandat de Joe Biden, après la défaite de Donal Trump, à la présidentielle américaine, laissant sur le bureau ovale sa décision illégale sur le Sahara occidental, par sa reconnaissance d’une pseudo souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, le Président Ghali espère voir le président américain Biden corriger cette posture des États-Unis, en opposition du droit international. Invitant le locataire de la Maison Blanche à corriger la décision en question de son prédécesseur à la tête de la présidence des Etats-Unis, il dira que par le retour de Washington à la Légalité internationale sur le Sahara occidental, que les Etats-Unis, au sein du Conseil de sécurité aura à assurer et « jouer son rôle » en matière de préservation de la paix et de la sécurité internationales. Affirmant tout au long de son discours, hier, que « le peuple sahraoui poursuivra sa lutte pour son indépendance », le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario a souligné, hier, que l’engagement et la détermination des sahraouis, dont sa jeunesse, dans les camps des réfugiés, territoires libérés et les terres sahraouies occupées et notamment ceux engagés sur le front de la lutte armée avec courage et bravoure sont davantage plus forts, pour arracher l’indépendance à laquelle se sont sacrifiés nos martyrs depuis 1975.
Karima Bennour