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IL MÈNE UNE LUTTE SANS MERCI POUR REDONNER À SAÏDAL SA PLACE DE LEADER DANS LE DOMAINE : Ali Aoun s’attaque à la mafia du médicament

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Décidé à mettre fin à plusieurs fléaux et pratiques frauduleuses relevant du secteur du médicament, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a profité de sa visite d’inspection lundi à Blida, pour dire ses quatre vérités et annoncer son offensive à l’encontre des affairistes et contrebandiers du médicament qui, selon lui, ont détruit sa production et son marché en Algérie.

En tête des phénomènes qui ont pris des dimensions inquiétantes et alarmantes, selon le ministre, le dysfonctionnement et irrégularités dans l’approvisionnement du médicament, notamment celui destiné aux cancéreux. Visant le groupe Saïdal, considéré comme l’essentiel fournisseur de ces médicaments, il leur a reproché d’alimenter les cliniques privées au détriment des hôpitaux publics. Ainsi, ayant pour objectif de mettre les médicaments, particulièrement vitaux, à la disposition du malade, Aoun compte bien faire cesser cette complicité et tous ces agissements, en levant les contraintes réglementaires nécessaires. À cet effet, il a annoncé « l’ouverture d’une enquête pour repérer la destination des médicaments anticancéreux produits par le groupe ».
Une manière de réaffirmer sa ferme détermination à redonner du prestige et de la valeur à Saïdal restaurer sa position de leader sur le marché pharmaceutique algérien, et couvrir de la sorte tous les besoins en produits pharmaceutiques, selon les instructions du Président Tebboune. En effet, l’ancien Maître de conférences « a déploré le fait que SAïDAL, qui couvrait 45% des besoins du marché national, ne couvre actuellement que 2% », faisant état d’une « baisse conséquente en termes de médicaments produits par le groupe de 350 à 50 médicaments ». Pour cela, Aoune a donné des instructions strictes aux cadres du groupe, pour élaborer un nouveau plan de redressement de Saïdal. Un grand coup dans la fourmilière, qui ne manquera pas de porter ses fruits, selon les observateurs.

« Faire de Saïdal une locomotive ne plus dépendre des laboratoires étrangers »
Tout en affirmant son engagement à accompagner le développement du tissu industriel national, et à accroître ses capacités de production, en assurant la disponibilité continue des médicaments pour une meilleure prise en charge des patients algériens, le ministre a souligné qu’il « est grand temps de procéder à la réorganisation et à la restructuration de ce groupe en vue d’en faire une locomotive pour l’industrie pharmaceutique en Algérie afin de couvrir tous les besoins du marché national et mettre, ainsi, un terme à la dépendance aux laboratoires étrangers », annonçant, dans le sillage, le lancement de l’opération de « réorganisation et restructuration » du groupe Saïdal en vue de recouvrer « sa place » sur le marché des médicaments en Algérie, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui accorde « un intérêt particulier à ce dossier ». Déplorant la situation dans laquelle se trouve le groupe à cause de « certaines parties qui l’ont détruit », l’ex-directeur d’unité de la SNIC ne compte pas uniquement faire le grand ménage au sein de Saïdal, puisqu’il s’est engagé à « encourager l’investissement », en vue de « développer l’industrie pharmaceutique et couvrir les besoins nationaux », invitant au passage tous les acteurs du secteur à « défendre leurs droits et dénoncer chaque anomalie au ministère ».

« Le temps des combines dans le marché est révolu »
En termes de retards accusés dans la réception des projets de production, notamment celui de Boufarik, le ministre de l’Industrie pharmaceutique a imputé le retard, dans la mise en service de cette unité, à « certaines parties » visant à « encourager l’importation de ces stylos, au même titre que ceux qui ont causé l’arrêt d’activité de l’usine de production de flacons d’insuline de Constantine, en 2012, qui approvisionnaient les hôpitaux en la matière ». Ainsi, en plaidant pour la révision de la stratégie commerciale du groupe Saïdal, en vue de réaliser l’équilibre dans la distribution, Ali Aoune a ajouté, dans ses déclarations en avertissant les présents, que « le temps des combines dans le marché des médicaments en Algérie est révolu ». Poursuivant son allocution au sujet de ses recommandations à l’égard du groupe Saïdal, le ministre a ordonné, entre autres,  la « révision des salaires des travailleurs », pour « appliquer une nouvelle grille à partir du mois de mars prochain ». Le premier responsable du médicament en Algérie a annoncé, par ailleurs, le lancement de nouvelles usines, notamment celles spécialisées dans la fabrication des médicaments destinés aux cancéreux et aux malades chroniques. Toujours concernant les entraves liées à la production et après une autre visite effectuée au niveau de l’unité Expensimed, le ministre a évoqué les obstacles rencontrés par cette usine spécialisée dans la fabrication des bandelettes d’auto-surveillance glycémique.
Hamid Si Ahmed

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