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IL A DÉPÊCHÉ UNE DÉLÉGATION DU GOUVERNEMENT MAROCAIN À TEL-AVIV : Mohammed VI méprise son peuple

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Alors que les manifestations et les protestations populaires se poursuivent et risquent de s’amplifier dans les prochains jours dans les principales villes marocaines pour dénoncer les relations entre Rabat et Tel Aviv, une délégation diplomatique alaouite est arrivée en Israël. Une première depuis la normalisation officialisée entre les deux pays, suivie de la visite, mardi dernier, de hauts responsables de l’entité sioniste au royaume de Mohamed VI.

Selon le Jérusalem Post la délégation marocaine dont la visite a été annoncé par le Premier ministre sioniste Netanyahou après son entretien téléphonique avec Mohamed VI samedi dernier, a atterri à Tel Aviv dimanche soir et va « œuvrer à la réouverture du bureau de liaison marocain à Tel Aviv, que le Maroc conserve depuis 20 ans, depuis qu’il a rompu ses relations officielles » avec l’entité sioniste. Le journal israélien rappelle que lors de la visite la semaine dernière à Rabat de la délégation israélo-américaine conduite par le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben-Shabbat- plus connu comme le bourreau de Gaza- et le conseiller spécial de la Maison Blanche Jared Kushner, sioniste invétéré gendre de Trump et intime du premier ministre sioniste, le Maroc et Israël se sont « engagés à rouvrir leur bureaux de liaison d’ici deux semaines, ce qui signifierait la semaine prochaine ».
Le Maroc devrait également dépêcher une délégation de «haut niveau en Israël à une date ultérieure, encore à déterminer», précise le journal israélien, Jérusalem Post , qui indique que les « diplomates marocains ont des réunions prévues au ministère israélien des Affaires étrangères, mais ils n’ont aucun événement public ou déclaration à leur ordre du jour » ; Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui a convoqué des élections législatives et qui ne sera probablement pas reconduit laché par son électorat pour des faits avérés de corruption, a invité M6 à se rendre en Israël, en visite officielle lors de leur entretien téléphonique, passé sous silence a Rabat , mais rendu public par le premier ministre sioniste. Le Maroc et Israël ont signé quatre accords bilatéraux sur l’aviation civile, l’exemption de visa pour les détenteurs de passeports officiels, l’eau et les finances. Le coup de poignard dans le dos donné aux palestiniens par la monarchie marocaine a été justifié par la prétendue reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, annoncée, le 10 décembre dernier, par le président Trump, à un mois de son départ, le 20 janvier prochain, de la Maison Blanche. Une décision illégale au plan juridique et qui a suscité une véritable levée de boucliers à Washington de personnalités politiques et de sénateurs républicains et démocrates.
Des prises de position qui dénoncent une décision irréfléchie discréditant les États-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité. De nombreux appels sont lancés au président Biden pour qu’il revienne sur cette décision même si le puissant lobby sioniste risque de monter au créneau pour l’en empêcher. Mais cette décision de Trump a eu le mérite de révéler au grand jour les liens multiples et très anciens liant le Maroc à l’entité sioniste, qui ont noué des relations officielles pour la première fois en 1994, bien que les deux parties aient eu des relations non officielles pendant des décennies auparavant. Après la sortie au grand jour des relations entre le royaume marocain et l’entité sioniste, la présidence du comité Al-Qods par le roi Mohamed VI est remise en cause, non seulement par les Palestiniens, mais aussi par l’opinion arabe ainsi que les soutiens à travers le monde de la cause palestinienne.
M. Bendib

RELATIONS MAROC – ISRAËL
Deal aux conséquences périlleuses sur la région
L’écrivain-journaliste tunisien Bessam Hamdi, a mis en garde contre les dangers de la normalisation  des relations entre le Maroc et l’entité sioniste sur l’ensemble des pays du Maghreb, notamment sur le plan sécuritaire, affirmant que la convergence de vues entre l’Algérie et la Tunisie rejetant la normalisation consolidera la coopération entre les deux pays.
Bassem Hamdi a déclaré à l’APS, depuis Tunis, que « l’entité sioniste a des visées expansionnistes dans la région du Maghreb à partir du Royaume du Maroc, ce qui représente un véritable danger pour l’Afrique du Nord, après que les services de renseignements israéliens aient pris pied au Maroc ».
Evoquant les défis sécuritaires dans la région après la normalisation, le journaliste à « Hakaekonline » tunisien, estime que « l’appui israélien au Royaume du Maroc au sujet de la question du Sahara occidental ne fera qu’attiser le feu de la guerre entre les deux   parties au conflit et aviver les attaques militaires entre le régime marocain et le Front Polisario, compromettant la stabilité de la région toute entière ». Une stabilité, poursuit-il qui ne supportera pas « davantage de tensions, notamment avec la situation prévalant en Libye et au Sahel ».
L’annonce du président américain sortant, Donald Trump, et sa reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie de la normalisation avec l’entité sioniste « a donné plus de légitimité au peuple sahraoui dans sa lutte juste pour l’autodétermination et l’établissement de son État indépendant » sur l’ensemble de ses territoires, a-t-il soutenu.
Quant à la position de la Tunisie qui rejette la normalisation avec l’entité sioniste, Hamdi a affirmé que « le droit du peuple palestinien à l’autodétermination demeurera la question mère pour la Tunisie et son peuple, eu égard aux relations historiques profondes liant les deux pays ». Il s’agit d’une position « ferme et immuable », en dépit des développements enregistrés sur la scène régionale, après l’annonce de plusieurs pays arabes de la normalisation avec l’occupation israélienne, a-t-il observé.
Il a rappelé les droits « inaliénables et imprescriptibles » du peuple palestinien, en tête desquelles son droit à l’autodétermination et à l’établissement de son État indépendant avec El-Qods comme capitale, soulignant qu’Israël, aux yeux de la Tunisie et de son peuple, « est une entité occupante usurpatrice des terres palestiniennes et en aucun cas il sera possible d’établir des relations diplomatiques avec elle ».
M. B.

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