Accueil À LA UNE IATF 2025/ÉVÈNEMENT AFRICAIN DE L’ANNÉE EN ALGÉRIE : Dans l’agenda de l’IATF

IATF 2025/ÉVÈNEMENT AFRICAIN DE L’ANNÉE EN ALGÉRIE : Dans l’agenda de l’IATF

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À J-1 du rendez-vous, on vous embarque pour un tour d’horizon de l’événement africain de l’année où l’Algérie sera sous les projecteurs. Les ultimes préparatifs, les enjeux, les événements phares …tout ce qu’il faudrait savoir.
Après deux ans d’efforts laborieux et fructifiants, voilà qu’arrive, demain, le grand jour de l’ouverture de la 4e IATF. Il faut savoir que l’Algérie a été élue pour abriter ce rendez-vous en novembre 2023. Pour autant de raisons parmi lesquelles l’engagement moral et politique en faveur de l’intégration africaine. Puis, viendra l’aspect matériel dont l’expérience et la disponibilité de l’infrastructure. Organisée par l’Afreximbank en collaboration avec la Commission de l’UA et le Secrétariat de la ZLECAf, cette édition de l’IATF vise à stimuler le commerce intra-africain. Ainsi, plongée dans le bain panafricain, Alger sera, durant une semaine dense, intense et riche en événements, économiques par excellence, sous les projecteurs mondiaux.

Quels défis !
Parlons d’abords des défis autour du commerce intra-africain qui, au-delà d’un simple comptoir pour présenter les produits locaux, l’IATF constitue la principale plateforme mondiale pour le commerce intra-africain. À cette question comme à toutes celles qui suivront, l’expert et consultant en stratégie et en développement durable, Mouloud Khelif, en apporte son éclairage autour d’un rendez-vous qu’il qualifie d’historique pour l’Algérie. Lors de la journée d’études organisée, dimanche, sur l’IATF, par le ministère de la Communication, cet expert algérien qui nous vient de la Suisse a expliqué, dans un diaporama, les défis pour stimuler le commerce en Afrique. Il s’agit des barrières tarifaires et non-tarifaires qu’il faudrait lever, la mise en place des infrastructures (transport, énergie, digital), le renforcement des capacités de production en valeur ajoutée ainsi que des contraintes financières pour un accès fluide aux fonds. Aujourd’hui, le volume du commerce intra-africain est en bas de l’échelle par rapport aux échanges entre l’Afrique d’un côté et l’UE et la Chine de l’autre.

Que vise la ZLECAf !
Pour ce qui est de la ZLECAf, dont l’IATF représente un moyen pour stimuler le commerce intra-africain, elle vise, comme objectifs et entre autres, de créer un marché unique pour les biens et les services, de faciliter la circulation des personnes et des investissements et d’accélérer la mise en place de l’union douanière continentale. « Marché unique de 1,4 milliards de personnes avec un PIB combiné de plus de 3.500 milliards de dollars, la ZLECAf est une expression de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, dont l’ambition est de réaliser la transformation socio-économique de l’Afrique », explique le conférencier, prévoyant de réaliser, d’ici 2030, un objectif de 30% de la part du commerce intra-africain.
Abordant le choix d’Alger pour abriter la 4e édition de l’IATF, après le Caire (1ère et 3ème éditions) et Durban (2ème édition), l’orateur a rappelé que l’Algérie a été élue meilleur pavillon durant les éditions de Durban en 2021 et du Caire en 2023. Concernant l’Algérie et la ZLECAf, il a cité les échanges de notre pays avec trois premiers partenaires d’exportation africains en 2023. Notamment la Tunisie (70,7%), l’Afrique du Sud (6,7%) et la Côte d’Ivoire (3,6%). Volet importation, il y a la Mauritanie (38,8%), la Tunisie (32,7%) et la Côte d’Ivoire (3,6%). Quant au rapport de l’Algérie avec l’IATF, il a rappelé les importants rendez-vous et événements, comme les roadshows tenus dans plusieurs villes et capitales africaines pour la promotion de l’édition d’Alger. « L’Algérie a envoie un signal fort aux acteurs africains, faisant suite à l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur du développement continental », a estimé l’expert à propos du choix judicieux porté sur l’Algérie pour abriter l’IATF.

Des événements phares et des VIP au rendez-vous
Abordant le menu de l’IATF 2025, Khelif en a énuméré les plus importants événements attendus à Alger durant une semaine pleine. Il cite d’abord la journée d’ouverture officielle au CIC avec une présence remarquable de chefs d’Etat, des ministres, des délégations officielles, des exposants et des invités de marque. Il a précisé, ensuite, qu’il y aurait la Journée de l’Algérie (organisée par l’AAPI) et la Journée des Communautés africaines mondiales qu’abritera le CIC à Club des Pins. En outre, il y aura des rencontres B2B, le Forum sur le commerce et l’investissement, le Salon africain de l’automobile, le Pôle africain de recherche et d’innovation, le CANEX et le Youth startups, comme rendez-vous qui seront abrités par la Safex des Pins Maritimes.

Dans ce lot d’événements, il y a le Salon africain de l’automobile qui semble se distinguer. Il sera organisé, du 5 au 10 septembre, par l’Afreximbank en collaboration avec la commission de l’UA et le secrétariat de la ZLECAf. Ils participeront ou interviendront à ce salon, des ministres, des constructeurs automobiles, des équipementiers, des experts et, évidemment, des visiteurs. Objectif ? « Mise en valeur du potentiel de la construction automobile et des chaînes d’approvisionnement africaines ».

L’Algérie comme hub

Concernant les résultats attendus à l’issue de l’IATF d’Alger, on peut citer, comme nous l’a fait savoir l’expert algérien, l’augmentation des flux commerciaux intra-africains, la promotion des investissements dans les secteurs clés (agriculture, énergie, industrie, santé, éducation etc.), le renforcement de la compétitivité de l’Afrique et le positionnement de l’Algérie comme hub de premier plan pour la coopération économique africaine. À propos de l’importance de ce rendez-vous pour l’Afrique, Khelif a cité la promotion et l’accélération de la mise en faveur de la ZLECAf, la mise en valeur des PME et des Startups africaines, l’intérêt accru des acteurs économiques mondiaux pour les produits et services africains, le focus sur l’innovation, les startups et PME, et sur les industries culturelles et créatives, et, enfin, le rôle des communautés africaines à travers le monde.

Quant à l’impact sur l’Algérie, l’importance réside dans la mise en valeur des capacités industrielles agricoles et énergétiques nationales, la démonstration des aptitudes pour l’innovation et la créativité de la jeunesse algérienne, le positionnement de notre pays comme hub pour le commerce et l’investissement, le renforcement du leadership dans l’intégration africaine et le positionnement, clair, de l’Algérie, comme l’une des premières économiques de l’Afrique.

Farid Guellil

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