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HUMAN RIGHTS WATCH : «Le plan Trump ignore les crimes de guerre sionistes»

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L’organisation internationale accuse Washington de détourner l’attention des crimes de guerre commis par l’entité sioniste et appelle à des mesures urgentes pour protéger les civils palestiniens. Dans un communiqué publié hier, à l’occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la guerre d’extermination contre Ghaza, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a vivement critiqué le plan présenté par le président américain Donald Trump, estimant qu’il « ignore totalement les questions de droits humains » et « ne prévoit aucun mécanisme de reddition de comptes pour les crimes commis depuis le 7 octobre 2023 ». Selon HRW, la « feuille de route pour la paix à Ghaza », dévoilée par Trump le 29 septembre 2025, ne saurait en aucun cas se substituer aux mesures urgentes que la communauté internationale doit prendre pour protéger les civils et faire prévaloir la justice après deux années d’atrocités documentées.

Une guerre d’extermination sans justice
L’organisation rappelle que les forces de l’entité sioniste ont tué des dizaines de milliers de Palestiniens, pour la plupart des civils, et ont anéanti des familles entières dans ce que HRW qualifie de « campagne systématique de destruction et de punition collective ». Le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé à Ghaza fait état de 67 139 martyrs et 169 583 blessés depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Human Rights Watch souligne également que l’occupation a provoqué une famine délibérée dans la bande de Ghaza en utilisant la privation alimentaire comme arme de guerre, tout en procédant à plusieurs vagues de déplacements forcés de la population, en violation flagrante du droit international humanitaire.

Un plan sans mécanismes de responsabilité
Le plan de Trump, composé de vingt points, « ne mentionne ni la question des crimes de guerre ni celle de la responsabilité pénale pour les atrocités commises à Ghaza », déplore l’organisation. « Ce document politique ne doit pas être un substitut à la justice. Il ne répond en rien à l’urgence humanitaire ni aux souffrances quotidiennes des Palestiniens », poursuit HRW. L’ONG a rappelé que la Cour pénale internationale (CPI) avait déjà émis deux mandats d’arrêt internationaux, le 21 novembre 2024, contre le Premier ministre israélien Benjamín Netanyahou et son ancien ministre de la guerre Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Ghaza. Face à cette impunité persistante, Human Rights Watch exhorte les gouvernements à adopter des sanctions ciblées et un embargo total sur les armes destinées à l’entité sioniste. L’organisation appelle aussi à soutenir activement la Cour pénale internationale, quelles que soient les décisions politiques à venir concernant le plan américain. « Les promesses de paix sans justice sont vides de sens. Tant que les responsables des massacres et de la famine à Ghaza ne seront pas traduits en justice, aucune solution durable ne verra le jour », avertit HRW dans son communiqué. L’organisation conclut en soulignant que la tragédie de Ghaza ne saurait être effacée par des plans diplomatiques déconnectés de la réalité des crimes commis. Deux ans après le début de la guerre, le silence international et la complicité active de certaines puissances, notamment américaines, continuent d’alimenter ce que HRW qualifie désormais de génocide à huis clos. Le dossier de Ghaza, plus que jamais, interroge la capacité du monde à défendre le droit et la dignité humaine face à la barbarie d’État.
M. S.

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