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Hanoune tire à boulets rouges sur le régime du parti unique

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La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a tiré hier à Alger, à boulets rouges sur le système du parti unique, l’accusant de tous les maux dont souffre le pays actuellement. S’exprimant durant les travaux de l’université d’été du PT (à Zéralda les 21, 22, 23 et 24 août), Louisa Hanoune n’a pas manqué de plaider, à demi-mots, pour une période de transition, expliquant que c’est l’une des meilleures issue à la crise ambiante auquelle fait face l’Algérie. Les soubresauts qu’ont connu certaines régions du pays comme la Kabylie, Ghardaïa et In Saleh sont révélatrices d’une intense revendication sociale de développement. Les populations de ces régions exigent un développement socio-économique de même ampleur que celui dont bénéficient les autres wilayas du pays, a en effet martelé la représentante des travailleurs. Sur sa lancée, Louisa Hanoune a révélé avoir eu d’intenses explications avec les chefs d’État précédents citant plus particulièrement Liamine Zeroual et Ahmed Ben Bella auxquels elle a proposé la dissolution pure et simple de l’APN. Cependant, a-t-elle martelé, l’Algérie, en marquant une rupture sèche avec le colonisateur français, a hérité d’un régime trempé d’un trucage des élections à la Naegelen. Faisant la promotion de son parti, Louisa Hanoune a rappelé avoir lutté longuement dans la clandestinité, à l’ombre du FLN qu’elle n’a pas nommément cité, elle est revenu sur les péripéties qu’elle a traversé en compagnie de ses compagnons de route, remontant jusqu’en 1984 et même au-delà dans le cadre de la lutte pour l’abrogation du code de la famille, mais aussi dans le cadre du comité d’effacement de la dette contractée par l’Algérie auprès du FMI et de la Banque Mondiale. Le Parti des Travailleurs est la conclusion logique de ces luttes et consacre, ainsi, la question de la représentation politique du monde ouvrier, a enchaîné la responsable claironnant que le parti n’est pas un parti étroit et qu’il constitue un cadre de militantisme aussi bien pour les travailleurs que pour les fellahs, les patrons de petites entreprises, les fonctionnaires, les artisans et les professions libérales qui n’exploitent pas l’homme. Le peuple algérien était opprimé par le système du parti unique, a lancé la conférence tout en ne manquant pas de faire part des deux crédos qui constituent le fondement même du PT, à savoir la démocratie et le socialisme. Le Parti des Travailleurs organise du 21 au 24 août en cours son université d’été. Occasion a été pour les cadres et militants de ce parti de faire la part belle à la cause palestinienne et à la crise grecque qui marquent la perfidie de certains pays arabes du Golfe, complices de l’entité sioniste, et la crise que traverse le monde capitaliste. Occasion pour le parti d’afficher son intime conviction d’un régime économique caractérisé par la possession collective des moyens de production, mais sans exclure le secteur privé.
Louisa Hanoune a eu la part belle lors du conclave puisqu’elle n’a pas raté l’occasion pour affirmer que les tribunes d’expression démocratique se sont rétrécies et de par un passé récent, le régime avait brandi ’ex-FIS dissous comme un épouvantail. Et pour la secrétaire général d’appeler d’établir, maintenant, un bilan de la politique de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Maintenant vaille que vaille son appel à renforcer le front interne, Louisa Hanoune s’est positionnée en faveur d’une économie socialiste qui puise ses origines dans les fondements et les principes mêmes de la Révolution algérienne de 1954. Toutefois, elle s’est bien gardée d’être jusque-boutiste comme les partisans de la CNLTD puisqu’elle a affirmé haut et fort que toute solution à la crise qui vit l’Algérie implique de facto la participation de l’État. En effet, la responsable du PT s’oppose à une éventuelle internationalisation du dossier algérien et s’est exprimée pour le respect de la souveraineté nationale
Mohamed Djamel

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