Prokópis Pavlópoulos, 64 ans, européen convaincu, a recueilli 233 voix, soit plus que le minimum de 180 voix nécessaire sur les 300 députés. Européen convaincu, l’ancien ministre conservateur Prokópis Pavlópoulos a été élu mercredi président de la République hellénique par le Parlement grec. Un poste au rôle honorifique mais aussi fédérateur dans un pays en crise, a annoncé la présidence de l’Assemblée. Pavlópoulos, 64 ans, a recueilli 233 voix, soit plus que le minimum de 180 voix nécessaires sur les 300 députés. Il a été élu avec les suffrages de la gauche Syriza, de son partenaire de droite souverainiste Grecs indépendants (Anel) et de la droite Nouvelle Démocratie, des rangs de laquelle le nouveau chef de l’État est issu. Son élection clôt un processus électoral commencé en décembre. Le Parlement avait alors échoué à élire à trois reprises le chef de l’État, entraînant des législatives anticipées remportées par la gauche Syriza. Le choix de cet homme de centre droit pour présider la Grèce, fait par un Premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, respecte une tradition ancrée depuis une vingtaine d’années, garante d’unité nationale.
Or, la Grèce doit montrer un front uni face aux créanciers internationaux du pays, dont l’Union européenne, engagés dans un bras de fer avec le nouveau gouvernement grec qui refuse l’austérité imposée en échange des deux précédents plans de soutien financier.
Face à Pavlópoulos, la candidature d’un autre juriste constitutionnaliste de 66 ans, Nikos Alivizatos, présenté par le petit parti de centre gauche Potami (17 députés) et soutenu par le parti socialiste Pasok (13 députés), a recueilli les 30 voix des députés de ces deux formations. Prokópis Pavlópoulos succède à Károlos Papoúlias, 85 ans, arrivé au terme de ses deux mandats de cinq ans. L’annonce du choix de Pavlópoulos mardi par le Premier ministre Alexis Tsipras avait mis un terme à plusieurs semaines d’intenses spéculations sur une possible arrivée à la tête du pays de l’actuel Commissaire européen grec Dimítris Avramópoulos, lui aussi un conservateur modéré, chargé des questions d’immigration.