À l’occasion du mois de Ramadhan, source de dévotion et de miséricorde, le président de la République a décidé d’une grâce au profit de détenus parmi ceux qui étaient condamnés définitivement par la justice.
Par son geste, le chef de l’État veut faire profiter à ces personnes privées de leur liberté, par la force de la loi, les moments de convivialité familiale en ce mois sacré qui sera, de surcroît, couronné par la fête de l’Aïd. En effet, selon un communiqué de la présidence de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé hier un décret présidentiel portant grâce en faveur de 1 076 détenus condamnés définitivement, et ce, à l’occasion de l’avènement du mois sacré de Ramadhan. « À l’occasion de l’avènement du mois sacré de Ramadhan et conformément à la Constitution, notamment l’article 91, alinéas 7 et 8, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé dimanche 2 Ramadhan 1443 de l’hégire, correspondant au 3 avril 2022, un décret présidentiel portant grâce en faveur de 1 076 détenus condamnés définitivement », lit-on dans le communiqué. Dans la foulée de cette grâce présidentielle qui est la deuxième en l’espace d’une semaine, le chef de l’État, avait, il y a quelques jours, décidé des mesures de clémence au profit de 70 accusés de trouble à l’ordre public. Autrement dit, ces détenus élargis ont été arrêtés et poursuivis dans le cadre du Hirak.
Depuis son élection à la tête de l’État, le locataire d’El-Mouradia multipliait les initiatives de clémence au profit des détenus de droit commun et de ceux prétendument appelés d’ « opinion ». Premier geste d’apaisement décidé à la veille de la fête de l’Indépendance en juillet 2020, une dizaine de détenus du Hirak ont été élargis alors que d’autres figures de ce mouvement ont bénéficié d’une liberté provisoire sur ordonnance des juridictions compétences, pour une même mesure dont d’autres détenus avaient bénéficié en février 2021. En juillet 2021, une autre catégorie de détenus a bénéficié d’une mesure de clémence. Il s’agissait des détenus arrêtés et ou condamnés pour fraude et triche aux examens du Baccalauréat de la session 2021, et lesquels ont été élargis à la veille de l’Aïd.
Mais la plus grande opération d’élargissement des détenus est la grâce présidentielle d’octobre 2021 qui a fait profiter à 3000 détenus condamnés définitivement. Mais, ils étaient exclus de cette mesure les individus condamnés dans des affaires de crimes terroristes, trahison, espionnage, massacre, fuite, parricide, empoisonnement et les crimes de coup et blessures volontaires entrainant la mort, une maladie ou une infirmité permanente. Également, sont exclus les personnes condamnées pour homicide involontaire, les crimes d’attaques et de complots contre l’autorité de l’État, les crimes d’attroupement armé ou d’incitation à l’attroupement, les crimes de rapt… etc.
Farid G.
