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GRÂCE À LA CHINE : Le prix du pétrole en hausse

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Une bonne nouvelle pour l’Algérie : les cours du pétrole poursuivaient leur hausse hier mercredi, portés, expliquent les experts, par le redémarrage économique de la Chine, qui est le premier importateur au monde de brut, et par des données qui suggèrent une réduction plus importante que prévu des stocks de brut américains.
Toutefois, les experts notent que l’optimisme chez les investisseurs pétroliers, dû à la révision par la Chine de sa politique de zéro-Covid, est accompagné de l’incertitude liée à la hausse des infections à la suite de cet assouplissement de la politique sanitaire chinoise. Les facteurs d’instabilité du marché pétrolier agissent évidemment sur l’évolution des prix. Prenant part, par visioconférence, aux travaux de la 109ème réunion ministérielle de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) qui s’est tenue au Koweït, lundi 12 décembre 2022, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab avait, rappelons-le, affirmé que « les changements substantiels du marché pétrolier et des marchés de l’énergie en général sur la scène internationale, ont imposé de grands défis aux pays producteurs et exportateurs de pétrole, y compris les États membres de l’OPAEP, qui doivent déployer davantage d’efforts pour contribuer à la stabilité du marché mondial du pétrole ». À cette occasion, les ministres des États membres de l’OPAEP ont affirmé leur détermination pour renforcer en 2023 la coopération entre tous les membres pour œuvrer ensemble au maintien des équilibres du marché pétrolier dans l’intérêt des pays producteurs et consommateurs, et de l’industrie pétrolière, ce qui permettra d’accroître l’investissement et la croissance économique. Les pays producteurs de pétrole sont confrontés à l’interférence produite par les considérations politiques que les pays occidentaux veulent imposer au marché pétrolier sur fond de sanctions décidées contre la Russie à la suite de son opération militaire spéciale en Ukraine. On sait que les États-Unis ont voulu utiliser l’arme du pétrole contre la Russie. Le président américain, Joe Biden, a ouvertement fait pression sur l’Arabie saoudite pour empêcher une réduction de la production de pétrole qu’il a présentée comme une forme de soutien à la Russie. Dernièrement, les États membres de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord sur un plafonnement du prix du pétrole brut russe transporté par voie maritime à 60 dollars américains le baril, créant un climat d’instabilité qui explique la décision de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole, OPEP, et ses alliés) prise le 5 décembre de maintenir la réduction de la production de pétrole. Ce mardi, l’Arabie saoudite a déclaré que l’OPEP+ ne prenait pas les considérations politiques en compte dans son processus de décision. Le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdulaziz ben Salmane, a indiqué que les décisions de l’OPEP+ étaient basées sur des évaluations et des prévisions, ainsi que sur les données fondamentales du marché. Il a déclaré que la politisation des statistiques et des prévisions et leur instrumentalisation en vue de discréditer l’OPEP+ ne faisaient qu’agiter les consommateurs et créer de la confusion sur les marchés.

L’Algérie opposée au plafonnement des prix du gaz
« L’Algérie ne soutient pas l’idée de plafonner les prix », a fait savoir Mohamed Arkab, ajoutant que « les marchés de l’énergie doivent rester libres pour pouvoir poursuivre les réalisations et les investissements dans l’amont ». Il répondait, lors d’une conférence de presse en marge de la 4ème journée algéro-allemande de l’énergie, à une question sur la décision de l’UE relative au plafonnement des prix du gaz. Mohamed Arkab a expliqué que « le développement des investissements repose sur des cadres juridiques transparents, non discriminatoires et soutenus par des politiques énergétiques, financières, et environnementales claires aussi bien dans les pays consommateurs du gaz qu’au niveau des pays de transit ». Pour l’Algérie, les mesures unilatérales de l’UE, tel le plafonnement des prix, déstabilisent les marchés.
M’hamed Rebah

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