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GHAZA SOUS LES BOMBES À LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIX : L’hypocrisie mondiale éclate au grand jour

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En ce 21 septembre, alors que le monde entier célèbre la Journée internationale de la paix, Ghaza reste sous un déluge de feu, victime d’un génocide prolongé et impuni.
L’armée d’occupation israélienne multiplie les bombardements contre les quartiers densément peuplés, les écoles transformées en abris et les centres de distribution d’aide. Plus de quarante Palestiniens ont été martyrisés depuis l’aube d’hier, un bilan qui s’ajoute aux dizaines de victimes quotidiennes de cette guerre d’anéantissement qui dure depuis près de deux ans. Les frappes se concentrent désormais sur les zones centrales et occidentales de Ghaza, tandis que les habitants sont poussés vers le sud. Selon les propres chiffres de l’armée israélienne, près de 480 000 Palestiniens ont fui la ville depuis la fin août, mais des centaines de milliers d’autres demeurent piégés dans des conditions inhumaines, sans eau, sans nourriture et sans abris sûrs. Le porte-parole de la municipalité, Assem al-Nabih, alerte sur « l’effondrement total des services publics » et la saturation dramatique du centre-ville.

Les enfants en première ligne
La famine s’installe comme une arme de guerre. Le ministère de la Santé a confirmé la mort de quatre personnes en 24 heures, dont un enfant, en raison de la famine. Depuis le début de l’année, 440 Palestiniens, dont 147 enfants, ont péri de faim. L’ONU recense 28 000 cas de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans cet été. Les hôpitaux, débordés, constatent chaque jour de nouvelles victimes du blocus. Plus de 2 500 Palestiniens ont déjà été tués alors qu’ils attendaient une aide alimentaire, souvent pris pour cibles près des points de distribution. Hier encore, deux enfants ont trouvé la mort dans un raid sur l’école al-Mu‘tasim, qui abritait des familles déplacées. D’autres frappes ont visé le camp de réfugiés de Chati, le quartier de Tal al-Hawa et même les abords de l’hôpital jordanien de campagne. Dans le quartier d’al-Tuffah, un bombardement a exterminé neuf membres de la famille al-Jamala, presque tous des enfants. Ailleurs, des familles entières disparaissent sous les décombres, y compris celle du frère du directeur de l’hôpital al-Chifa.

Des quartiers rasés par des « véhicules piégés »
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med) dénonce l’usage de véhicules blindés piégés, chargés de sept tonnes d’explosifs, envoyés dans des zones résidentielles pour raser des dizaines d’immeubles en une seule détonation. « Chaque explosion ressemble à un tremblement de terre », témoigne un habitant. Euro-Med y voit une escalade effroyable du génocide, visant à anéantir la ville et à expulser de force ses derniers habitants.

Des chiffres insoutenables
Depuis le 7 octobre 2023, plus de 65 000 Palestiniens ont été tués et 166 000 blessés, en majorité des femmes et des enfants. Depuis mars 2025, plus de 12 600 victimes supplémentaires s’ajoutent à ce bilan. Les Nations unies confirment que la population est poussée à fuir par le seul corridor restant, la route côtière al-Rachid, bondée de familles exténuées et sans vivres.

Le veto américain contre la paix
Ironie cruelle : au moment même où le monde appelle à la paix, les États-Unis continuent d’opposer leur veto aux résolutions du Conseil de sécurité réclamant un cessez-le-feu. Washington, fidèle allié de l’entité sioniste, bloque toute tentative de mettre fin aux massacres, laissant libre cours à une guerre que de nombreuses ONG qualifient de « l’une des pires atrocités de notre époque ». Pendant que les peuples du monde élèvent leurs voix en faveur de la paix, Ghaza agonise sous les bombes et la famine, victime non seulement de l’occupation mais aussi du silence complice des grandes puissances. La Journée internationale de la paix, qui devait rappeler l’idéal universel d’humanité partagée, se transforme ainsi en un constat d’échec : la paix est célébrée en paroles, mais niée en actes.
M.Seghilani

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