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GHAZA MEURT SOUS LES YEUX DE L’HUMANITÉ : Des paroles creuses face au génocide 

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Au 682e jour de la guerre d’extermination contre Ghaza, la situation humanitaire s’enfonce dans un désastre sans précédent. Huit nouveaux Palestiniens sont morts de faim au cours des dernières vingt-quatre heures, selon le ministère de la Santé de l’enclave assiégée, portant le bilan des victimes de famine et de malnutrition à 263 martyrs, dont 112 enfants. Ces chiffres traduisent l’ampleur d’une catastrophe humanitaire que de nombreuses organisations internationales n’hésitent plus à qualifier de « génocide par la faim ».

Depuis plusieurs mois, les témoignages et rapports concordent : l’entité sioniste instrumentalise la famine comme une arme de guerre à Ghaza. Les images d’enfants faméliques et de familles contraintes de fouiller les ruines pour subsister font le tour du monde, suscitant l’indignation. Amnesty International a de nouveau dénoncé ce lundi « une politique délibérée de famine, visant à briser le tissu social palestinien et à anéantir la santé d’une génération entière ». Pourtant, malgré les appels répétés, l’aide humanitaire demeure quasi inexistante : sur les 1 800 camions attendus en trois jours, seuls 266 ont franchi les points de passage, soit moins de 15 % du minimum vital, dont une partie a été pillée dans le chaos ambiant. 

Les ONG estiment qu’il faudrait au moins 2 000 camions par semaine pour couvrir les besoins élémentaires des deux millions de Palestiniens assiégés. Sur le terrain, les opérations militaires sionistes s’intensifient : près de 80 000 soldats encerclent Ghaza, suivant les plans validés par le chef d’état-major Eyal Zamir pour une occupation totale. Les frappes aériennes et tirs d’artillerie se multiplient, tuant huit Palestiniens ce lundi et en blessant des dizaines d’autres, alors que des quartiers entiers sont rasés. Le bilan humain est effroyable : selon les services médicaux, depuis le 7 octobre 2023, 62 004 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et des enfants, et 156 230 blessés, plusieurs corps restant sous les décombres, inaccessibles aux secours. Rien que ces dernières 24 heures, 60 martyrs et 344 blessés ont été recensés. Depuis le 18 mars, date de la violation du cessez-le-feu par l’occupation, 10 460 morts et 44 189 blessés supplémentaires ont été enregistrés. Le massacre des civils cherchant de l’aide alimentaire se poursuit : 27 martyrs et 281 blessés ont rejoint la liste macabre ces dernières 24 heures, portant à 1 965 le nombre de victimes de la faim et à 14 701 le nombre de blessés. Pire encore, cinq décès liés directement à la famine et à la malnutrition, dont deux enfants, ont été confirmés en une seule journée, portant le total à 263, dont 112 enfants. Un peuple entier s’éteint, asphyxié par la guerre, la faim et l’impunité.

Terreur partout

Les détails des dernières attaques confirment la brutalité de cette offensive. Dans le quartier de Daraj, une frappe d’hélicoptère a tué trois Palestiniens, dont une fillette. Près de l’hôpital Al-Shifa, un bombardement a semé la panique parmi les blessés et les familles déjà accablées par le manque de soins. À l’ouest de la ville, un pêcheur a trouvé la mort, illustrant l’interdiction quasi totale d’accéder à la mer, pourtant vitale pour la survie alimentaire. À l’est, plusieurs maisons ont été détruites par des robots piégés envoyés par l’armée sioniste. Dans le camp de Nuseirat, une frappe a visé un quartier résidentiel, tandis que dans le camp de Bureij, un rassemblement civil a été directement pris pour cible. Enfin, sur la route Salah al-Din, des Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire ont été attaqués, ajoutant l’horreur à l’humiliation. Les chiffres ne cessent de grimper à mesure que les bombardements se poursuivent et que l’accès à la nourriture et aux soins se réduit à néant. Les hôpitaux, quand ils ne sont pas bombardés, fonctionnent à peine, manquant de tout : médicaments, carburant, matériel chirurgical. Des médecins témoignent d’opérations réalisées à la lumière des téléphones portables et sans anesthésie, faute de ressources.

266 camions d’aide pour deux millions d’âmes affamées

Le bureau d’information du gouvernement de Ghaza a confirmé que seulement 266 camions d’aide sont entrés dans l’enclave ces trois derniers jours. Un chiffre dérisoire comparé aux 1 800 camions attendus. La population est donc contrainte de survivre dans des conditions de famine organisée. Les points de distribution, lorsqu’ils fonctionnent, sont le théâtre de scènes dantesques : files d’attente interminables, bousculades, familles entières campant des jours durant dans l’espoir de recevoir quelques sacs de farine. Les convois humanitaires sont souvent pris pour cible par l’armée sioniste, ou pillés par des groupes armés dans un contexte de chaos sécuritaire total. Si les appels d’Amnesty International et d’autres ONG se multiplient, ils peinent à trouver un écho concret auprès des grandes puissances. Les États-Unis, principal allié de l’occupation, continuent de bloquer les résolutions du Conseil de sécurité qui appellent à un cessez-le-feu immédiat. L’Union européenne, malgré des déclarations de principe, n’a pas adopté de mesures contraignantes pour mettre fin au blocus. Dans le monde arabe et africain, plusieurs gouvernements dénoncent la politique sioniste, mais là encore, les déclarations peinent à se traduire par des actions diplomatiques fortes. Pendant ce temps, la population de Ghaza meurt de faim, de bombardements et de maladies évitables.

Combien de Palestiniens à sacrifier encore pour arrêter ce génocide ?

Les appels se multiplient, mais restent sans lendemain. Amnesty International a exhorté la communauté internationale à imposer un cessez-le-feu permanent et la levée immédiate du blocus. L’organisation a rappelé que le droit international interdit explicitement l’utilisation de la famine comme méthode de guerre. Pourtant, malgré les résolutions et les enquêtes ouvertes par les Nations unies, l’entité sioniste poursuit son encerclement de l’enclave sous le regard complice d’une partie de la communauté internationale, notamment des puissances occidentales qui continuent de fournir un soutien politique, militaire et diplomatique à Tel-Aviv. Plus qu’un conflit militaire, ce qui se déroule à Ghaza apparaît désormais comme une guerre contre la vie elle-même. Les civils sont affamés, bombardés, privés d’eau, d’électricité, de soins, et réduits à l’état de survivants dans un champ de ruines. Les chiffres froids ne rendent pas justice à la réalité des souffrances individuelles : des enfants qui meurent dans les bras de leurs parents faute de lait, des familles entières ensevelies sous les décombres, des blessés abandonnés sur les routes faute d’ambulances. 

Le drame humanitaire qui se déroule à Ghaza n’est pas une catastrophe naturelle, mais le résultat d’une stratégie militaire et politique consciente. Amnesty International l’affirme clairement : l’entité sioniste applique une politique délibérée de famine. 

À l’heure où la communauté internationale multiplie les appels sans effet, la question se pose : combien de morts faudra-t-il encore pour qu’un cessez-le-feu soit imposé ? Combien d’enfants devront mourir de faim avant que le blocus ne soit levé ? À Ghaza, le temps presse. Chaque jour de silence, chaque cargaison d’aide bloquée, chaque bombardement de plus alourdit un bilan humain déjà insoutenable. L’histoire retiendra la complicité de ceux qui, malgré l’évidence, ont choisi de détourner le regard.

M. Seghilani 

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