Accueil ACTUALITÉ GHAZA : Les Palestiniens massacrés dans l’indifférence totale

GHAZA : Les Palestiniens massacrés dans l’indifférence totale

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La tragédie humanitaire à Ghaza ne connaît aucun répit. En l’espace de 24 heures, plus de 100 Palestiniens ont été tués, dont 84 dans une série de frappes israéliennes meurtrières. Parmi eux, au moins 23 civils ont péri alors qu’ils attendaient de la nourriture à proximité d’un centre de distribution, selon les équipes médicales sur le terrain. L’UNRWA a dénoncé avec fermeté la dangerosité croissante de ces points de distribution, mis en place sous contrôle israélo-américain, les qualifiant de « pièges mortels » pour une population affamée. Les camps de réfugiés de Nuseirat et de Rafah, ainsi que la ville de Deir al-Balah, ont été les théâtres de frappes intenses, visant des attroupements de civils venus chercher de l’aide humanitaire. L’hôpital Al-Awda a rapporté avoir accueilli des dizaines de blessés et les corps de 23 martyrs. À Rafah, cinq autres Palestiniens ont été tués à proximité immédiate d’un point de distribution. Dans un tel contexte, la survie devient une loterie mortelle, même pour ceux qui cherchent simplement à se nourrir. Alors que les bombardements continuent, le système de santé de Ghaza s’effondre totalement. L’ONU et l’UNRWA alertent sur l’impossibilité de soigner les blessés, de maintenir les hôpitaux en fonctionnement ou même de fournir de l’eau potable. Depuis plus de 100 jours, aucun carburant n’est entré à Ghaza, rendant inopérantes les ambulances, les couveuses néonatales, les stations de dessalement et les boulangeries. Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a dressé un constat alarmant : la plupart des hôpitaux sont désormais sans électricité, les réservoirs d’eau sont à sec, et les réseaux de communication paralysés. La société de télécommunication palestinienne peine à rétablir les connexions dans le sud du territoire, tandis que les coupures de la fibre optique empêchent la coordination humanitaire et la diffusion d’informations vitales. La situation nutritionnelle est catastrophique. Le directeur général de l’OMS dénonce la mort d’enfants de faim à Ghaza, et l’UNICEF évoque une explosion des cas de malnutrition aiguë sévère. Le siège imposé depuis octobre 2023, accompagné de destructions ciblées des infrastructures civiles, a transformé la bande de Ghaza en un champ de ruines où la famine est utilisée comme une arme de guerre.

La résistance tient bon et maintient la riposte
Sur le plan militaire, les Brigades Al-Qassam, branche armée de la résistance palestinienne, ont revendiqué plusieurs opérations ciblées contre les forces d’occupation dans le sud de la bande de Ghaza. Dans une déclaration rendue publique ce vendredi, le mouvement affirme avoir bombardé un regroupement de soldats israéliens à Qeizan al-Najjar, au sud de Khan Younès, à l’aide de mortiers. Des tirs de roquettes de type « Rajoum », de calibre 114 mm, ont également visé les colonies de Nirim et de Ein HaShlosha (connue localement sous le nom d’al-‘Ayn al-Thalitha), à l’est de Ghaza. Les brigades affirment que les frappes ont atteint leurs cibles, provoquant des dégâts matériels et des pertes humaines dans les rangs israéliens. Ces opérations s’inscrivent dans la stratégie de riposte active face aux bombardements israéliens ininterrompus, notamment dans les camps de réfugiés qui paient un lourd tribut depuis octobre 2023. Les destructions massives et les déplacements forcés dans les camps d’al-Bureij, de Jabaliya ou de Rafah sont dénoncés comme un projet d’éradication territoriale et démographique. Dans ce contexte de guerre prolongée, de famine orchestrée et de blocus renforcé, le droit au retour apparaît comme la ligne de front politique, humanitaire et symbolique du peuple palestinien. La résistance palestinienne rappelle que ce droit est inscrit dans la résolution 194 de l’ONU et qu’il ne saurait être marchandé dans aucun accord imposé. Alors que les puissances internationales tergiversent, et que les mécanismes juridiques sont contournés ou paralysés, le peuple palestinien affirme que son attachement à la terre et à la mémoire ne peut être effacé par la force. Tant que ce droit ne sera pas respecté, aucune paix ne pourra être construite sur des ruines et des silences.

55 706 morts et 130 101 blessés depuis le 7 octobre 2023
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les frappes israéliennes ont continué de s’abattre sur les camps de réfugiés et les zones civiles densément peuplées. À Jabalia, 16 personnes ont été tuées dans une attaque aérienne à proximité de la mosquée al-Omari. À Zaytoun, Tel al-Hawa et Salah al-Din, les bombes ont ciblé des écoles servant d’abris de fortune, transformant les lieux de refuge en charniers. Le Croissant-Rouge palestinien rapporte que cinq civils sont morts et trente autres blessés près de l’hôpital Al-Qods. À l’ouest de Ghaza, un Palestinien a été tué dans le quartier du Renseignement, et au centre-ville, un drone a frappé un camp de déplacés près de l’entreprise Jawwal, faisant deux morts supplémentaires. À l’école Salah al-Din, quatre autres personnes ont péri dans une nouvelle frappe. À ce jour, le ministère de la Santé de Ghaza dénombre 55 706 morts et 130 101 blessés depuis le 7 octobre 2023. À ce bilan déjà effroyable s’ajoutent plus de 11 000 disparus, supposés ensevelis sous les décombres. Malgré les injonctions de la Cour internationale de justice et les appels du Conseil de sécurité de l’ONU, les bombardements et les restrictions humanitaires se poursuivent sans relâche.
M. S.

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