Accueil ACTUALITÉ GHAZA : Les forces d’occupation sionistes poursuivent le génocide

GHAZA : Les forces d’occupation sionistes poursuivent le génocide

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Au moins 11 Palestiniens ont été tués hier lors de nouvelles frappes sionistes sur plusieurs zones de la bande de Ghaza, déjà ravagée par 22 mois de guerre. Les attaques, dénoncées par des ONG comme faisant partie d’un génocide soutenu par Washington, ont visé des civils dans le nord et le centre du territoire. Parmi les victimes, deux Palestiniens ont été abattus alors qu’ils attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire près de l’axe de Netzarim, symbole des tirs ciblés contre des populations désarmées. Neuf autres personnes ont perdu la vie dans la nuit et à l’aube, notamment dans les quartiers de Zeïtoun et de Rimal, où les bombardements se sont accompagnés d’un lourd bilan de blessés. Dans le centre de l’enclave, trois civils ont été tués par une frappe près de Kisufim et un autre à l’est de Deïr al-Balah. À Khan Younès, sept corps ont été acheminés à l’hôpital Nasser, dont trois victimes de frappes au centre-ville. Dans le même temps, des dizaines de blessés ont afflué après avoir été pris pour cible alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide alimentaire près de Rafah. Le ministère de l’Intérieur de Ghaza accuse Israël d’«entretenir le chaos et d’organiser la famine », évoquant des pillages systématiques de convois humanitaires par des groupes armés bénéficiant de la protection de l’occupation. Ces cargaisons, détournées puis revendues à prix exorbitants, n’atteignent presque jamais les familles qui en ont désespérément besoin. La veille, 54 Palestiniens avaient déjà péri en 24 heures, confirmant la spirale meurtrière qui frappe Ghaza. Le ministère de la Santé parle désormais de 1 881 « martyrs du pain » – des civils tués en tentant d’obtenir de la nourriture – et de plus de 13 800 blessés dans les mêmes circonstances. La famine, utilisée comme arme de guerre, a causé la mort de 239 personnes, dont 106 enfants. Les bilans sont vertigineux : 61 776 martyrs et 154 906 blessés depuis le 7 octobre 2023, avec plus de 11 000 disparus. Les équipes de secours, ciblées ou empêchées d’agir, laissent derrière elles des corps coincés sous les décombres. L’UNRWA alerte aussi sur la détresse extrême des personnes handicapées, privées d’accès aux services vitaux. Depuis le 2 mars 2025, l’enclave vit sous un blocus total qui interdit l’entrée des vivres, de l’eau et des médicaments. Les organisations humanitaires parlent d’un « effondrement complet » : hôpitaux débordés, rues jonchées de gravats, quartiers entiers rasés. Malgré les appels répétés des instances internationales et les décisions de la Cour internationale de justice, Israël poursuit sa politique de destruction, de siège et de famine planifiée. La communauté internationale, bien que consciente de l’ampleur du désastre, reste incapable d’imposer un cessez-le-feu ou un accès sécurisé à l’aide humanitaire. Pendant ce temps, les habitants de Ghaza continuent de mourir, soit sous les bombes, soit sous les effets du blocus, dans un silence coupable qui scelle l’une des pires catastrophes humanitaires de notre époque.

« L’HORREUR DÉPASSE LES LOIS ET LA MORALE »
La situation humanitaire à Ghaza, où l’entité sioniste mène une agression d’une brutalité extrême, « dépasse toutes les limites légales et morales », a dénoncé Mirjana Spoljaric Egger, présidente du Comité international de la CroixRouge (CICR). Interrogée par la Radio télévision suisse (RTS), elle a exprimé sa profonde inquiétude face à «l’interprétation extrêmement permissive » du droit international humanitaire par les États. « Ce qui se passe à Ghaza remet en cause l’humanité entière », a-t-elle affirmé, rappelant que le CICR, présent sur le terrain avec quelque 350 employés, a signalé, à de nombreuses reprises, des violations flagrantes du droit international depuis le début de l’agression en octobre 2023. L’ancienne diplomate a également condamné l’instrumentalisation de l’action humanitaire à des fins politiques et militaires. Pour contrer cette tendance « dangereuse », le CICR a lancé, à l’automne dernier, une initiative mondiale visant à mobiliser les États et à réaffirmer le respect du droit humanitaire. Elle a rappelé à ces derniers leur responsabilité dans l’application des Conventions de Genève, ratifiées par plus de 200 pays. Ces règles fondamentales, qui ont fêté leur 76 anniversaire cette semaine, n’ont que rarement été autant bafouées dans l’histoire. Selon Mme Spoljaric, la récente annonce d’un plan d’occupation totale de Ghaza, par l’entité sioniste, illustre une nouvelle fois le mépris de ces engagements internationaux.
M. Seghilani

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