Accueil ACTUALITÉ GHAZA : Le peuple palestinien abandonné face à l’horreur sioniste

GHAZA : Le peuple palestinien abandonné face à l’horreur sioniste

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Ghaza est en train de mourir sous les yeux du monde. Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive militaire israélienne d’une violence inouïe a transformé la bande de Ghaza en un champ de ruines et de désespoir.
Ce dimanche, les autorités sanitaires palestiniennes ont annoncé un nouveau bilan terrifiant : 53 939 morts et 122 797 blessés, la grande majorité étant des femmes, des enfants et des personnes âgées. À ces chiffres s’ajoutent plus de 11 000 disparus. Chaque jour, les victimes se comptent par dizaines, voire par centaines. Rien que ces dernières 24 heures, 38 personnes ont été tuées et 204 blessées, alors que les bombardements se poursuivent sans relâche. Dans les ruelles, sous les gravats, des corps restent coincés, inaccessibles pour les équipes de secours, elles-mêmes ciblées ou bloquées par l’armée d’occupation. Le nord de la bande de Ghaza, notamment, est devenu presque inaccessible, rendant toute tentative de décompte complet impossible. Parmi les morts de ce dimanche, figure le journaliste Hassan Majdi Abou Warda, tué avec plusieurs membres de sa famille dans le quartier de Jabalia, au nord. Avec lui, le nombre de journalistes tombés depuis le début de la guerre s’élève à 221, tandis que des centaines d’autres ont été blessés ou arrêtés. L’éradication physique des voix médiatiques palestiniennes se poursuit en silence.

Une famine orchestrée : 58 enfants meurent de faim
À cela s’ajoute un autre crime tout aussi révoltant : la famine. Samedi, un enfant de 4 ans, Mohammed Mustafa Yassin, est mort des suites de la malnutrition. C’est la 58e victime directe de la faim dans l’enclave assiégée. Au total, plus de 300 personnes – en majorité des enfants et des personnes âgées – sont mortes de faim ou de manque de médicaments au cours des 80 derniers jours. Le siège imposé depuis le 2 mars par l’occupation israélienne bloque les points de passage, empêchant l’entrée d’une aide humanitaire pourtant déjà disponible à la frontière. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme ce dimanche, affirmant que 2 millions de personnes risquent de souffrir de faim aiguë si aucune action immédiate n’est entreprise. « Les familles palestiniennes de Ghaza sont au bord de la famine », a averti l’organisation, réclamant un flux quotidien de 500 à 600 camions d’aide, gérés par les agences onusiennes, notamment l’UNRWA. Pourtant, au lieu de garantir ce flux vital, l’occupation israélienne tente d’imposer un plan d’aide parallèle, élaboré selon une enquête du New York Times avec des responsables israéliens et des sociétés privées liées à d’anciens officiers américains. Ce plan contourne les agences humanitaires internationales et transforme l’aide en outil militaire, en concentrant la distribution à Rafah, au sud de Ghaza, forçant ainsi les civils à s’y regrouper pour survivre, quitte à fuir le nord. Un mécanisme cynique de déportation déguisée, selon plusieurs experts.

Tom Fletcher à l’ONU : «Une atrocité du XXIe siècle est en cours à Ghaza»
Le 13 mai, Tom Fletcher, secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires, lançait un cri de désespoir au Conseil de sécurité : « Nous sommes témoins quotidiens de l’atrocité du XXIe siècle à Ghaza ». Mais que font les États puissants ? Ils répètent que « c’est une honte », tout en bloquant les résolutions de cessez-le-feu à l’ONU, en utilisant leur droit de veto pour protéger l’impunité israélienne. Les mots, les communiqués, les condamnations prudentes n’arrêtent pas les massacres. Le silence complice se transforme en participation indirecte. Dans les rues du monde entier, des voix s’élèvent. Depuis plus d’un an et demi, des millions de citoyens manifestent contre les génocides à Ghaza. Des étudiants occupent leurs universités. Des dockers refusent de charger des armes à destination d’Israël. Des artistes, intellectuels, travailleurs, leaders religieux et politiques, dénoncent l’inaction. Mais leurs gouvernements restent sourds, figés dans un immobilisme criminel. Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les bombes israéliennes qui tuent, c’est aussi l’inaction internationale. C’est l’ordre mondial tout entier qui vacille, incapable de faire respecter le droit le plus élémentaire : le droit à la vie. Plus de 176 000 victimes entre morts, blessés, disparus, déplacés – une catastrophe humaine d’une ampleur historique. Et demain ? Il n’y aura peut-être plus rien à sauver si rien ne change. Il est encore temps. Mais chaque minute compte.
M. Seghilani

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