L’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza continue de laisser derrière elle un bilan humain d’une ampleur tragique. Selon un nouveau décompte communiqué dimanche par les autorités sanitaires palestiniennes, le nombre de martyrs s’élève désormais à 70.663, tandis que 171.139 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants.
Au cours des dernières 24 heures, les hôpitaux de Ghaza ont reçu les corps de neuf martyrs ainsi que 45 blessés, ont précisé les mêmes sources, soulignant que de nombreuses victimes demeurent encore ensevelies sous les décombres, faute de moyens adéquats pour mener les opérations de recherche et de secours. Une réalité qui laisse craindre un bilan réel encore plus lourd. Malgré l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu en octobre dernier, les pertes humaines se poursuivent. Les autorités sanitaires font état de 391 Palestiniens tombés en martyrs et de 1.063 blessés depuis cette date. Par ailleurs, 632 corps de martyrs ont été récupérés durant cette période, illustrant l’ampleur des destructions et la lente révélation des crimes commis au cours des mois d’agression.
Au-delà des chiffres, la population de Ghaza est confrontée à une crise humanitaire et sanitaire majeure, exacerbée par les conditions météorologiques extrêmes. La récente tempête qui a frappé l’enclave palestinienne a aggravé les souffrances de centaines de milliers de déplacés, vivant dans des abris de fortune au milieu des ruines. Dans ce contexte, la directrice humanitaire de l’ONG Save the Children, Mme Cummings, a lancé dimanche un appel pressant à l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire et des secours vers la bande de Ghaza. Intervenant sur la chaîne britannique BBC, elle a alerté sur le fait que « des milliers d’enfants ont un besoin urgent d’aide humanitaire », alors que de nombreux produits de première nécessité restent bloqués, dans l’attente de l’ouverture des points de passage. Mme Cummings a également mis en garde contre les risques sanitaires croissants, soulignant que des milliers de personnes sont exposées à des maladies en raison des conditions climatiques difficiles, du manque d’abris adaptés, d’eau potable et de services de santé fonctionnels. Elle a insisté sur la nécessité d’efforts conjoints immédiats afin d’atténuer les souffrances d’une population déjà épuisée par des mois de guerre, de siège et de privations. La situation des enfants demeure particulièrement alarmante. Samedi, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a tiré la sonnette d’alarme face au risque croissant d’épidémies parmi les enfants de Ghaza. L’agence onusienne a appelé à une augmentation urgente de l’aide humanitaire, notamment en vêtements chauds, couvertures et tentes, afin de faire face aux rigueurs de l’hiver. L’UNICEF a également plaidé pour que soit autorisé « le transfert sûr, rapide et sans entrave de l’aide humanitaire », rappelant que d’importantes quantités de provisions hivernales demeurent stockées aux frontières de la bande de Ghaza, alors que les besoins sur le terrain sont critiques. Alors que les bilans humains continuent de s’alourdir et que les conditions de vie se détériorent jour après jour, les appels des organisations humanitaires se multiplient pour exiger la levée des entraves à l’aide, la protection des civils et la fin de l’impunité. À Ghaza, chaque jour qui passe sans action concrète de la communauté internationale se traduit par de nouvelles vies brisées, dans un territoire déjà ravagé par une agression qualifiée de génocidaire par de nombreuses voix à travers le monde.
M. S.
