Accueil ACTUALITÉ GHAZA : 733e jour de guerre d’extermination sioniste

GHAZA : 733e jour de guerre d’extermination sioniste

0

Au sept-cent-trente-troisième jour de la guerre d’extermination menée par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien, la bande de Ghaza demeure un champ de ruines et de feu. Les bombardements se poursuivent sans répit, accompagnés d’une méthode barbare remise au goût du jour : l’explosion de maisons entières à l’aide de blindés piégés. À Sabra, Chati, Chajaya ou Rimal, la terre tremble chaque nuit sous le fracas des bombes, tandis que les survivants peinent à reconnaître ce qui reste de leurs rues. Selon le ministère de la Santé du territoire, les hôpitaux de Ghaza ont accueilli, au cours des dernières vingt-quatre heures, les corps de dix martyrs et soixante et une personnes blessées, dont plusieurs extraites des décombres. Les secours, eux, continuent de travailler à l’aveugle : de nombreuses victimes restent piégées sous les ruines, les équipes de sauvetage étant ciblées à leur tour. Depuis le début du génocide, le 7 octobre 2023, le bilan s’élève à 67 183 martyrs et 169 841 blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. Rien qu’entre le 18 mars 2025 – date de la reprise des bombardements après la trêve – et aujourd’hui, 13 588 Palestiniens ont été tués et près de 57 800 blessés. Les chiffres glaçants du gouvernement de Ghaza témoignent d’un massacre méthodique : chaque jour, deux membres du personnel médical sont tués, treize Palestiniens sont amputés tous les deux jours, un journaliste tombe tous les trois jours, et un sauveteur de la défense civile meurt tous les cinq jours. En moyenne, 232 personnes sont blessées chaque jour, plus de la moitié étant des femmes et des enfants. Deux corps ont été retrouvés après de nouvelles frappes sur les zones de Jalaa et de Nasr. À Sabra, les forces d’occupation ont de nouveau utilisé des véhicules piégés pour raser des habitations, tandis que des bombardements intensifs visaient Chajaya et le camp de Nusseïrat. L’artillerie a également pilonné les environs de Maghraqa, au centre de l’enclave. Le système de santé est à l’agonie : hôpitaux détruits, circuits d’eau et d’électricité hors service, approvisionnement interrompu. D’après des images satellites diffusées par la chaîne américaine NBC News, Ghaza est devenue une terre grise, criblée de cratères, où les stades, jardins et réservoirs d’eau ont disparu. Au nord de Rafah, la zone d’Al-Mawasi s’est muée en un océan de tentes où plus d’un million de déplacés survivent sans infrastructures de base. La directrice exécutive de l’UNICEF a dénoncé ce qu’elle décrit comme un “crime contre l’humanité”. Depuis plus de sept cents jours, les enfants de Ghaza sont tués, mutilés, déplacés. “Cette guerre est une insulte à notre humanité commune. Elle doit cesser immédiatement”, a-t-elle déclaré. Selon les autorités locales, 118 Palestiniens ont été tués en quatre jours lors de 230 attaques aériennes et d’artillerie. La famine, utilisée comme arme de guerre, a déjà coûté la vie à 460 personnes, dont 154 enfants. Chaque jour, 77 enfants deviennent orphelins, 29 femmes sont veuves, et 16 femmes enceintes perdent leurs bébés à cause des bombardements. Dans le sud du territoire, le carnage continue. À Rafah, un Palestinien a été tué et plusieurs autres blessés alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire. À Nusseïrat, l’artillerie a encore frappé un camp de déplacés, tandis que Khan Younès et les zones orientales de Ghaza subissaient de nouveaux raids. Les navires de guerre ont, eux, ouvert le feu sur la côte ouest. L’Organisation mondiale de la santé alerte : plus d’un demi-million de personnes vivent “dans des conditions proches de la famine”, et plus d’un million d’autres souffrent d’insécurité alimentaire aiguë. Les équipes médicales, épuisées et décimées, tentent de maintenir en vie les survivants dans des hôpitaux partiellement détruits.

Une guerre contre la vérité
Les employés du Comité international de la Croix Rouge ne sont pas épargnés : sept d’entre eux ont péri sous les bombes. “Notre priorité est de sauver ce qui reste du système de santé à Ghaza”, a déclaré un porte-parole, dénonçant les restrictions imposées par l’entité sioniste à l’entrée du matériel médical. Reporters sans frontières dénonce également une guerre contre la vérité. “L’entité sioniste veut éteindre les voix, effacer les témoins et empêcher la vérité de sortir de Ghaza”, a affirmé la directrice de la réponse d’urgence de l’organisation, appelant la communauté internationale à “agir avec courage”. Malgré la censure et la propagande, la réalité du génocide à Ghaza fissure le récit officiel. En Europe, des millions de manifestants ont envahi les rues pour dénoncer la barbarie de l’occupation, forçant plusieurs gouvernements – dont la France et la Grande-Bretagne – à reconnaître l’État palestinien. Jamais les crimes de l’entité sioniste n’avaient été aussi largement exposés. Le sang versé à Ghaza a ravivé la conscience mondiale : celle d’un peuple qui résiste à l’effacement, d’une cause qui transcende les frontières. La guerre sioniste contre Ghaza entre dans sa 104ᵉ semaine. Elle a ravagé des vies, effacé des villes, mais n’a pas tué la vérité. Car au milieu des ruines, les Palestiniens continuent de témoigner — et leur parole résonne comme la dernière frontière de la dignité humaine.
M. S.

Article précédentBatna : Ouverture du Salon national des bijoux traditionnels
Article suivantRabah Deriassa : Voix de l’authenticité et de la chanson algérienne engagée