Dans le cadre des efforts continus de son ministère visant à simplifier les procédures administratives et à renforcer la décentralisation dans la gestion du secteur sanitaire, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a présidé hier, au siège de son département ministériel, une réunion de coordination et d’évaluation en présence des cadres de l’administration centrale ainsi que des directeurs de la santé et de la population des wilayas et responsables des établissements sous tutelle. Dans son allocution, Saïhi a réaffirmé que la décentralisation et la déconcentration constituent un droit légal et un impératif stratégique pour rapprocher les services du citoyen. Selon lui, l’administration centrale doit déléguer davantage de prérogatives aux instances locales afin de gagner en rapidité, en efficacité et en réactivité dans la prise de décision. Par ailleurs, le ministre a insisté sur le caractère avant tout évaluatif et constructif de cette rencontre, destinée à dresser un état des lieux des actions menées, identifier les insuffisances et définir les mesures à engager pour les corriger. L’objectif majeur demeure l’amélioration de la qualité du service public et une meilleure prise en charge du malade. Le ministre a rappelé à ce titre la mise en œuvre du « plan du patient », un dispositif stratégique comprenant 143 activités et 29 objectifs répartis sur sept axes principaux, tous interconnectés et centrés sur le citoyen. La première évaluation de ce plan a fait ressortir des résultats encourageants, notamment au niveau des services d’urgences médicales, où des améliorations notables ont été constatées malgré la persistance de certaines insuffisances. Ainsi, face aux difficultés rencontrées dans les structures d’urgence, Saïhi a souligné que son département a déjà engagé une série de mesures organisationnelles visant à fluidifier le fonctionnement de ces services et à garantir une meilleure coordination avec les autres unités hospitalières. Ces nouvelles dispositions, a-t-il précisé, devraient permettre une gestion plus efficace des cas urgents et réduire les dysfonctionnements souvent constatés par les patients et leurs familles.
Numérisation, un levier pour la réforme
Autre axe majeur évoqué lors de cette réunion, la numérisation du système de santé. Pour le ministre, il s’agit d’un « facteur déterminant » dans la modernisation et l’efficacité du secteur. Des progrès significatifs ont déjà été réalisés grâce à l’instauration d’un numéro d’identification unique pour chaque patient, associé à un dossier médical électronique unifié. Ce dispositif, interconnectant les hôpitaux du pays, permet une traçabilité précise du parcours de soins et un meilleur suivi de l’état de santé des patients, indépendamment de leur lieu de prise en charge. Saihi a enfin rappelé que cette rencontre s’inscrit dans une démarche de concertation et d’évaluation pragmatique, visant à corriger les insuffisances et à consolider les acquis positifs. L’implication de tous les acteurs du secteur demeure, selon lui, la condition indispensable pour offrir aux Algériens un service public de santé à la hauteur de leurs attentes.
S. Oubraham













































