La hausse anarchique des prix des produits de large consommation dont notamment les fruits et légumes en ces premiers jours du mois de Ramadhan continuent de susciter incompréhension et indignation chez les consommateurs.
Ces derniers n’ont que pour choix de prendre leur mal en patience puisque cette hausse devra se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’avril. C’est ce que pense en tout cas, Omar Gherbi, président de l’association du marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus à Alger qui a cité plusieurs causes à l’origine de cette flambée des prix. Selon Gherbi; si les prix des produits agricoles dépassent aujourd’hui le seuil du raisonnable cela serait essentiellement due à la baisse de la production au niveau national durant cette période. Seuls les produits cultivés dans les maisons en plastique agricoles dans les wilayas de Biskra et d’Oued Souf, à l’instar de la tomate et du poivron, sont actuellement sur le marché, a-t-il ajouté, expliquant que ces quantités ne peuvent pas répondre à la forte demande notamment durant le mois de Ramadhan en cours. Toujours selon la même source, les produits agricoles cultivés dans les maisons en plastique dans les régions du nord, comme à la Mitidja, ou à Mouzaia, tout comme à Aïn-Témouchent passant par Mostaganem, n’ont pas encore été introduits dans le marché. Il considère également que la hausse des prix est l’origine du désengagement de certains agriculteurs d’exploiter et de travailler les terres agricoles dont ils ont bénéficié à la Mitidja. Cela a fait que les produits agricoles cultivés en cette période soient uniquement de seconde nécessité, comme la coriandre ou le persil. Dans ce sens, Omar Gherbi a pointé du doigt les responsables des chambres d’agriculture d’être à l’origine de cette situation car ils ont failli à leur mission de contrôle et de suivi des agriculteurs bénéficiaires de terres agricoles, en plus de l’absence d’un programme agricole clair en vue de lutter contre le phénomène des pénuries et d’emblée mettre fin au problème récurent de la hausse des prix. En termes plus clairs, Gherbi estime que les marchés ne sont pas suffisamment alimentés, ce qui fait que la demande est plus grande que l’offre conduisant à une flambée des prix des produits de première nécessité. C’est le cas pour la laitue dont le prix a atteint pour la journée d’hier les 180 da le kg, de la tomate vendue à 120 da, du poivron à plus de 150 da, et de la pomme de terre à 120 da. La même source a souligné qu’en plus des légumes, les fruits ont aussi vu leurs prix grimper. C’est le cas de le dire pour l’orange qui est passé de 160 da à 230 da le kilogramme, et de la banane dont le prix a atteint les 550 da, en raison de la vente de ce fruit à des propriétaires de chambres froides illicites et des commerçants informels sans le passage par les marchés de gros.
Ania Nch