Dans une escalade majeure du conflit régional, l’Iran a lancé dans la nuit une nouvelle salve de missiles contre l’entité sioniste, visant notamment des installations militaires sensibles, des infrastructures stratégiques et des centres urbains.
Cette neuvième vague de l’opération baptisée « Wa’ad Sadiq 3 », menée par les forces aérospatiales des Gardiens de la Révolution islamique, marque un tournant significatif dans la confrontation entre l’Iran et l’occupant sioniste. Selon les médias israéliens, l’une des frappes les plus marquantes a visé une installation logistique de la division du renseignement militaire, connue sous le nom d’« Aman », à Glilot, près de Tel-Aviv. Les images publiées par les plateformes locales montrent des bâtiments réduits en cendres, avec plusieurs blessés parmi les colons, et la crainte que des personnes soient toujours ensevelies sous les décombres. En parallèle, un centre opérationnel du Mossad, impliqué dans la planification d’assassinats ciblés à l’étranger, aurait été également atteint selon un communiqué officiel des Gardiens de la Révolution. Cette double frappe stratégique témoigne de la capacité de Téhéran à localiser et frapper des objectifs névralgiques en dépit des systèmes de défense avancés. Les missiles iraniens ont également touché plusieurs zones urbaines de Tel-Aviv, Herzliya, Ramat HaSharon et Haïfa, causant la mort d’au moins huit personnes, des dizaines de blessés, et des incendies massifs, notamment sur des bus. La censure militaire a tenté d’étouffer les détails des sites visés, mais des images partagées par les colons montrent l’ampleur des dégâts. Au total, plus de 20 missiles balistiques ont été tirés depuis l’Iran, selon la chaîne 12 israélienne. Huit feux de grande ampleur ont été recensés dans le centre du pays, mobilisant plus de 20 équipes de pompiers. Les sirènes d’alerte ont retenti à Haïfa, Beer Sheva, Tel-Aviv et dans la région du Goush Dan, alors que plusieurs missiles sont tombés dans le sud de la Palestine occupée.
Le prestigieux Institut Weizmann en ruines
Parmi les sites civils touchés figure le célèbre Institut Weizmann des Sciences, considéré comme le cœur du complexe scientifique et militaire israélien. Plusieurs de ses bâtiments ont été réduits en cendres. Des laboratoires de biologie moléculaire, de chimie, de recherche en intelligence artificielle ont été entièrement détruits. Des chercheurs du centre ont décrit la scène avec émotion. « Tout a été détruit en une seconde : des années de travail, des équipements valant des millions, des souvenirs scientifiques irremplaçables », a déclaré le professeur Eldad Tsachur. Un autre scientifique estime qu’il faudra au moins deux ans pour reconstruire l’infrastructure. Du côté iranien, les responsables confirment que l’offensive fait partie d’une stratégie planifiée de représailles contre les attaques de l’entité sioniste visant les installations nucléaires et balistiques iraniennes. « Nous n’avons pas encore déployé notre force de frappe stratégique », a affirmé le général Ahmad Vahidi, conseiller du commandant du Corps des Gardiens de la Révolution. Le général Kiomars Heydari, commandant des forces terrestres, a annoncé une nouvelle vague de drones armés en préparation pour frapper des cibles stratégiques dans les heures à venir. Depuis le début de « Promesse sincère 3 », 550 attaques de drones ont été menées selon les autorités iraniennes.
« Pour une fois, ils ressentent ce que nous vivons »
Les scènes de destruction en Israël ont suscité des réactions contrastées à Ghaza, où la population endure depuis plus de huit mois une guerre dévastatrice. Des habitants ont exprimé leur espoir que cette escalade puisse ramener l’attention sur leur propre souffrance. Mohammed Jamal, un jeune résident de la ville de Ghaza, a confié « Voir les missiles tomber sur Israël et la fameuse « Iron Dome » échouer, ça m’a rappelé la destruction ici. Même si on ne peut pas comparer, enfin ils ressentent un peu de ce que nous vivons. » Tahrir, mère de quatre enfants, dont la maison a été détruite dès les premières semaines de guerre en 2023, ajoute « Peut-être qu’en ressentant la peur et l’insécurité, ils feront pression sur leur gouvernement pour arrêter cette guerre. Tout ça, c’est une extension de la guerre contre Ghaza. » Depuis le début de l’agression israélienne sur Ghaza en 2023, plus de 55 000 Palestiniens ont été tués, selon les autorités sanitaires locales, majoritairement des civils. La population est déplacée massivement et souffre de malnutrition généralisée. Alors qu’Israël compte poursuivre ses opérations, les pertes humaines depuis vendredi s’élèvent à 23 morts côté israélien et 224 tués en Iran, selon des chiffres officiels. Le risque d’une guerre régionale totale, impliquant d’autres puissances, inquiète la communauté internationale. Malgré les efforts diplomatiques de Washington, du Caire et de Doha pour parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza, les négociations piétinent. Chaque camp campe sur ses positions, rejetant la faute sur l’autre.
La résistance palestinienne salue les frappes iraniennes
Dans un communiqué commun, les factions armées palestiniennes, menées par la résistance palestinienne, ont salué les frappes iraniennes contre les centres de pouvoir de l’ennemi « Ces missiles qui s’abattent sur les repaires sionistes redonnent fierté et dignité à notre peuple, et annoncent la fin de l’illusion de la suprématie sioniste. » Les dirigeants de la résistance palestinienne ont plusieurs fois exprimé leur reconnaissance envers l’Iran pour son soutien financier et militaire, notamment depuis le début de la guerre en octobre 2023. La frappe iranienne de cette ampleur, visant des centres névralgiques, marque une rupture stratégique. L’entité sioniste, malgré ses systèmes de défense sophistiqués, voit son territoire et ses infrastructures vitales directement menacés. À l’échelle régionale, cette intensification pourrait précipiter un embrasement global aux conséquences incalculables.
M. Seghilani