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France / primaire de gauche : Ce sera une finale Hamon-Valls

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Entre le boxeur Manuel Valls et le rugbyman Benoit Hamon, le combat s’annonce féroce.

A la mi-temps de la primaire de la gauche, l’avantage est net en faveur du député PS de Trappes (Yvelines) qui a récolté 35% des voix contre 31% pour son adversaire. Manuel Valls n’a donc pas d’autre choix que de durcir le ton. «Moi je suis un combattant, j’aime le débat et je me battrai jusqu’au bout!», a dit l’ex-Premier ministre. L’ambiance était très mitigée dimanche soir à la Maison de l’Amérique latine, où Manuel Valls est arrivé vers 19h30. D’un côté le soulagement d’être au second tour, mais d’un autre, voilà le Premier ministre devancé par celui qui, il y a encore deux semaines, n’était qu’un challenger. «Valls est lui aussi victime de la vague contre les sortants, et Benoit Hamon a su s’imposer comme la nouveauté» décrypte le député de Paris Christophe Caresche. Quelques membres du gouvernement, dont Jean Jacques Urvoas (Justice) et Juliette Méadel (Aide aux victimes), passent sans s’attarder. A la télévision, Arnaud Montebourg annonce son ralliement. «Tu parles d’une surprise…», bougonne le député David Habid, l’un des porte-parole de l’ancien Premier ministre qui ont trouvé leur tête de turc de la soirée, Vincent Peillon et ses 6%. C’est suffisant pour s’attirer les sarcasmes d’une ministre : «C’est triste, l’intelligence ça ne paye pas décidément…», ironise-t-elle. Et c’est aussi assez pour mettre Valls en ballotage très difficile même si en n’appelant pas à voter Hamon ce soir, Vincent Peillon éloigne le spectre du «Tout sauf Valls».

Finie la théorie de la réconciliation
Mais dimanche soir, le député d’Evry (Essonne) décide de cogner pour lancer sa campagne d’entre deux tours. «Il y a le choix entre une défaite assurée et une victoire possible» dit-il. Benoît Hamon est ainsi renvoyé à une candidature de témoignage pour l’élection présidentielle. Et Manuel Valls d’enfoncer quelques coins. Sur les valeurs et notamment le respect de la laïcité «que j’incarnerai avec force», promet-il, face notamment à l’islam radical. Alors que Benoît Hamon est supposé ne pas avoir une position aussi ferme sur la question. Autre angle d’attaque, le revenu universel : «Je ne crois pas à la fin du travail qu’il faudrait compenser par une allocation», cingle-t-il. On retrouve le Manuel Valls qui, pendant deux ans lorsqu’il était à Matignon, ferraillait à l’Assemblée nationale face aux frondeur socialistes. Du tranché, du décapant, parfois du violent à l’encontre de ce que Manuel Valls appelle «la gauche spectatrice» : finie la théorie de la réconciliation lancée pour sa déclaration de candidature le mois dernier!
Le ton est donc donné, notamment pour le débat de l’entre deux tours qui s’annonce une nouvelle fois décisif. Dans un coin de la Maison de l’Amérique, Christophe Caresche approuve : «Très bien, ça va saigner…»

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