Il est bon d’apprendre la disponibilité de 5 739 postes pédagogiques et 12 nouvelles spécialités à la prochaine session de la formation et l’enseignement professionnels.
C’est ce qu’a annoncé à la presse, depuis peu, le chargé du département de la formation au niveau de la DFEP, d’Aïn Témouchent. Selon toute vraisemblance, la rentrée est prévue la dernière semaine du mois de septembre2015. Mais d’après des observateurs qui avaient l’habitude de suivre les calendriers, il est fort possible que la date de l’édition de septembre sera reportée d’une ou deux semaine. Les mêmes témoins estiment que le report est justifié pour moult raisons et dépend principalement de la décision du ministère de la Formation et l’enseignement professionnels (MFEP). Encore tracé en traits discontinus, le tableau de bord de la prochaine session de septembre 2015 nécessite d’être revisité, en vue de permettre de catégoriser les tendances de formations des nombreux candidats qui tardent à se manifester et exprimer leurs premiers vœux. Les responsables de la DFEP, de la wilaya d’Aïn Témouchent, attendent ce qui va se décanter comme réflexion après l’annonce des résultats des examens des cycles du moyen et du secondaire. Et ce n’est pas uniquement cette question qui pourrait alimenter des réticences, ici et là que ce soit du côté des parents des apprenants ou du côté des futurs postulants de postes pédagogiques.
Le tableau de bord sera revu après les résultats des examens de fins de cycles
Beaucoup sont ceux qui attendent la période des recours car dans l’esprit, ils ont cette idée de vouloir faire redoubler leur enfant dans l’espoir de repasser les examens de fin de cycle et obtenir le BEM et le baccalauréat. C’est du moins le gros lot des préoccupations qui vient susciter des inquiétudes et des réticences aux apprenants et aux parents de futurs stagiaires. Un taux non négligeable de candidats est concerné par les résultats des concours et examens passés dans différents domaines de la vie professionnelle. On cite, notamment les secteurs des corps constitués (police, gendarmerie, l’armée, la douane, la Protection civile) et autres opportunités de recrutement via des concours divers. Le conseil d’orientation et d’évaluation devrait se réunir pour finaliser le tableau de bord en trait gras, cela n’est possible d’une manière définitive qu’après la parution des résultats des examens, des suites qui détermineront les taux de réussite et les échecs scolaires. Les 5 739 postes pédagogiques constituent en somme un cap qui serait à coup sûr atteint voir dépassé par celui des échecs scolaires si l’on se réfère aux statistiques des années précédentes.
Des sections détachées en attendants la livraison du nouvel institut
Cependant, il est fort possible que certaines branches seront saturées et arrivées à cette situation assez contraignante, les responsables de la DFEP songeront aux sections détachées, une pratique assez courante, dans la wilaya d’Aïn Témouchent en attendant la réalisation du nouvel Institut national de la Formation et l’enseignement professionnels.
Ainsi quand on décortique le tableau de bord pré établi, on apprend que la formation résidentielle occupe le premier rang de mérite avec un effectif de 2 255 postes pédagogiques. En termes de taux, il représente un seuil de 39,29%. En outre les 12 nouvelles spécialités occupent le second ordre avec 425 postes pédagogiques, soit un taux de 7,40%. Les éléments d’informations que nous disposons, nous permettent de faire une lecture d’analyse assez précise pour déterminer les tendances et les priorités de choix. Généralement ce sont les grands chantiers inscrits au titre des programmes de planification qui tolèrent de faire une étude sommaire. Mais les grands créneaux porteurs de la wilaya sont à prospecter dans les secteurs de l’agriculture, le tourisme, l’habitat et le sous secteur de la PME/PMI ainsi que les services de prestation. Quand on fait une analyse assez sommaire sur ce qui est proposé comme filières nouvelles, l’on s’autorise à dire que ces opportunités restent en deçà des attentes des postulants.
On cite les métiers d’adjoint maçon (de courte durée), de travailleurs de la terre, d’aviculture et d’apiculture, d’éleveur de cheptel ovin et bovin, de technicien en chimie, d’enginistes…. Les réformes en Algérie dans le domaine de la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, l’insertion professionnelle laisse l’observateur intéressé par les conclusions du premier séminaire (avril 2013) qui pose la problématique du travail à effectuer dans les termes suivants : « Il s’agit d’élaborer le cadre analytique et le jeu d’hypothèses qui nous permettent, indubitablement, de construire une socio- économie émanant des différentes idées maitresses en mesure de donner un saut qualitatif à l’expertise internationale en matière de formation professionnelle.
Le processus de dialogue et les quatre séquences
Dans le cadre de cette perspective, il faut replacer les réflexions innovantes dans leurs contextes sociaux, économiques que politiques aux échelles d’une gouvernance appropriée et idoine à niveaux multiples de la formation professionnelle. » Ainsi le processus de dialogue, tant attendu, entre, d’une part, le monde de la formation, et celui de l’entreprise, à l’échelle de la commune, d’autre part, « est composé, à priori, d’une boucle de quatre séquences à savoir. Primo : l’analyse du marché du travail, Secundo : développement en permanence des programmes de formations, Tertio : soutien pédagogique aux programmes et Quarto : Mise en œuvre du cycle éducation – formation.
Qu’en est-il au niveau local ? C’est la grande question qui s’impose d’elle-même et qui doit susciter une réflexion générale visant à améliorer le tableau de bord, une feuille de route qui doit prendre en compte les changements selon l’élaboration du cadre analytique précité et les besoins de la wilaya d’Aïn Témouchent en mutation perpétuelle.
Boualem Belhadri
