Plus de 60 autorisations de forages destinés à l’irrigation agricole ont été accordées depuis le début de l’année par la Direction des ressources en eau et de l’hydraulique de la wilaya de Blida, a-t-on appris, mardi, auprès de cette dernière.
« Cette soixantaine d’autorisations ont été accordées suite à des demandes introduites par des promoteurs d’exploitations agricoles collectives et individuelles pour le forage de nouveaux puits ou le remplacement de puits dont le débit a baissé », a indiqué le directeur du secteur, Abdelkrim Allouche. Il a souligné l’approbation d’un taux de 90% de ces demandes, par la commission en charge de leur examen, englobant des représentants du secteur des ressources en eau, de la direction de l’agriculture, de l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) et de l’Office national des terres agricoles (ONTA). « Le reste des demandes a été rejeté pour non conformité aux conditions requises, notamment concernant la situation légale des exploitations ou des terres agricoles, ou leur faible superficie ne nécessitant pas le forage de nouveaux puits », selon le m ême responsable. Allouche a regretté, à cet égard, le déficit en eaux pluviales enregistré cette année, à l’origine d’une baisse du niveau des barrages destinés à l’irrigation agricole à Blida, dont le barrage Bouroumi (Ouest), assurant l’irrigation d’une surface de 8000 ha de la plaine de la Mitidja, actuellement destiné à la couverture d’une partie des besoins de la wilaya en eau potable.
Pour faire face à cette situation, des agriculteurs ont eu recours durant cette année, aux forages agricoles, au nombre de 3.000 à Blida. Un fait impactant négativement sur les nappes souterraines assurant près de 80 % des besoins locaux en eau potable et en irrigation agricole. La wilaya fonde, en outre, de grands espoirs sur les Stations de traitement des eaux usées (STEP), à l’avenir, pour l’irrigation agricole, à l’instar de celle de Boufarik, récemment renforcée par la technologie des rayons ultraviolets, permettant d’éliminer les microorganismes présents dans les eaux usées, pour les adapter à l’irrigation agricole, a expliqué le directeur du secteur. Il a relevé l’achèvement des études pour la mise en place d’un système d’irrigation de prés de 3.000 ha de terres agricoles à partir de cette station, dont la capacité de production est estimée à 60.000 m3/Jour.