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Fontaines d’eau : Apport précieux pour les habitants à Médéa

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Les fontaines d’eau sont d’un apport précieux pour les habitants de la ville de Médéa, confrontés depuis des mois, à une grave pénurie d’eau, due à une baisse importante des stocks destinés à alimenter cette agglomération qui compte près de 200 000 résidents.

La rareté de ce précieux liquide dans les robinets a contraint beaucoup d’habitants à se ruer sur les multiples fontaines d’eau, éparpillées à travers la ville de Médéa, pour s’approvisionner en eau. L’existence de ces fontaines a été d’un grand secours pour la population qui peut accéder librement, de jour comme de nuit, à cette source de vie vitale. Une solution palliative pour les familles qui, en cette période de pénurie, ont l’opportunité de s’approvisionner directement de ces fontaines pour assurer leur consommation quotidienne d’eau, pouvoir se laver et accomplir d’autres tâches domestiques qui nécessitent de l’eau. De nombreuses familles se sont adaptées à la nouvelle situation induite par le rationnement de l’eau du robinet, avec un programme de dotation des foyers qui varie, entre 5 et 8 jours. Des décalages plus importants peuvent avoir lieu, soit en raison de pannes techniques et de rupture de canalisation, soit à l’insuffisance des stocks d’eau dans les stations de pompage qui alimentent la ville, à partir du barrage de « Ghrib », dans la wilaya de Ain Defla, comme l’affirment des responsables de l’Algérienne des eaux (ADE), obligeant, à chaque fois, cette dernière à effectuer des réaménagements contraignants dans le calendrier de distribution. La persistance du manque d’eau dans les robinets pousse de plus en plus de citoyens à recourir à l’eau de fontaines. Adultes, enfants et, même des femmes, font, chaque jour, des allers-retours pour constituer le stock d’eau de la journée. Une corvée qu’effectuent inlassablement, depuis des mois, les habitants de la ville de Médéa, même si certains s’estiment mieux lotis et privilégiés, par rapport, aux habitants des quartiers périphériques de la ville et des cités, confie Mourad, un habitant de la ville. L’éloignement de ces points d’approvisionnement en eau potable obligent les résidents de la périphérie de Médéa à faire de longs et pénibles déplacements vers le centre-ville pour s’approvisionner ou débourser entre 1.500 et 2.000 Da pour se faire livrer une citerne d’eau, note, pour sa part, Mustapha, résidant à Chelalaa, périphérie est de Médéa, qui s’approvisionne en eau potable à partir d’une fontaine, située au quartier Takbou, distante de centaines de mètres, mais contraint de faire appel aux livreurs de citernes d’eau, quand ses stocks sont épuisés. Une dépense qui se fait au dépens d’autres charges du quotidien, tout aussi indispensables, estime ce père de famille, au modeste revenu, qui ne cache pas son angoisse et sa crainte de ne pouvoir faire face financièrement à cette situation, si cette pénurie d’eau venait à se prolonger encore. A Médéa, les fontaines d’eau ont une vocation particulière, qui va au-delà du simple objet décoratif qui orne les ruelles de la ville. Elles ont une portée sociale qui se perpétue depuis des lustres, car, le partage de l’eau est considéré comme un acte solidaire et de bienfaisance. L’ancienne capitale du Titteri abrite des fontaines séculaires qui font partie de ce patrimoine jalousement gardé, telles que « Ain-Takbou », « Ain-Larais », « Tala Aiche », qui sont, non seulement une source de vie, mais aussi, un point de rencontre où les citoyens discutent et s’échangent quelques nouvelles, le temps de faire le plein de jerricans. La ville compte également un nombre important de petites fontaines, réalisées par des propriétaires de puits domestiques et des gérants de « hammam ». L’existence de ces fontaines est soumise, toutefois, à une réglementation très stricte, indique des responsables de l’APC de Médéa, d’autant qu’il s’agit d’une question de santé publique et requiert, à cet égard, la conformité de ces bienfaiteurs à certaines règles d’hygiène à même de garantir la bonne qualité de l’eau consommée par les citoyens, ont-ils expliqué. Avant l’octroi de toute autorisation des services de la commune, une analyse bactériologique et chimique est effectuée sur l’eau des puits ou sources qui va alimenter la fontaine en question, note la même source, affirmant que le but est de s’assurer de la potabilité de l’eau et de l’absence de risques sur la santé des citoyens.

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