Alors que les dates de la reprise de travail pour les enseignants et le personnel administratif du secteur de l’Éducation pour la nouvelle année scolaire 2022/2023, ont été fixées par la tutelle, le rendez-vous de la reprise des classes concernant les élèves reste jusqu’à présent inconnu.
Un état de fait qui a poussé les syndicats du secteur ainsi que les associations de parents d’élèves à sortir de leur silence en appelant le ministère à mettre rapidement fin à ce flou, exigeant même que la rentrée des élèves soit organisée avant la date du 5 septembre prochain. Il est à relever que depuis plusieurs jours, c’est la cacophonie autour de ce sujet. Sur les réseaux sociaux, le silence de la tutelle a laissé place aux rumeurs autour de la date de la rentrée. Des pages s’amusent à jouer avec les nerfs des parents en avançant à chaque fois de nouvelles dates mais sans que le ministère de l’Éducation ne fasse l’effort de démentir. S’exprimant, à ce propos, le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, a souligné que le ministère maintient non seulement le flou pour ce qui est de la rentrée scolaire, mais aussi autour de questions épineuses comme celle du recrutement d’encadreurs, et la disponibilité des infrastructures scolaires. Selon Amoura, il y a plusieurs explications à cette situation, à commencer par le fait que le ministère ne soit pas encore prêt à organiser la prochaine rentrée. Pour lui, celle-ci risque, en effet, d’être difficile en raison du retard de livraison des nouveaux établissements scolaires, a-t-il cité en exemple. Il a d’ailleurs souligné que la majorité de ces infrastructures sont toujours en chantier et ne peuvent être livrés avant le 20 septembre prochain, ce qui peut engendrer, a-t-il prévenu, une surcharge des classes qu’il sera très difficile de gérer, notamment dans certaines wilayas comme Sétif, Béjaïa, Djelfa ou Alger-Est. D’après lui, ces wilayas comptent des établissements du primaire avec 800 élèves, des Cem avec 1500 élèves et des lycées où le nombre d’élèves dépasse les 1600. Amoura a cité également le problème du manque d’eau auquel font face certaines régions du pays, ce qui peut rendre, a-t-il expliqué, très difficile les opérations de nettoyage et de désinfection des classes en prévision de la rentrée. Aussi, le même syndicaliste n’a pas manqué d’évoquer le cas des wilayas d’El Tarf de Skikda e de Souk Ahras, ayant été fortement touchées par les derniers incendies, et où certains établissements scolaires nécessitent d’être rénovés à temps pour recevoir les élèves dans de bonnes conditions. De son côté, le porte-parole du CNAPEST, Messaoud Boudiba, a proposé la date du 5 septembre prochain comme date de la prochaine rentrée scolaire, appelant les responsables du ministère à éviter tout retardement à ce propos.
Le même syndicaliste a également appelé le MEN à dissoudre le flou et à permettre aux enseignants de connaître la date de reprise des cours soulignant que ceci est un droit qu’il faut respecter. Boudiba a, d’autre part, exprimé le mécontentement de son syndicat en raison des nombreuses décisions prises unilatéralement par la tutelle qui devaient pourtant être discutées en concertation avec les syndicats et les représentants des travailleurs.
Ania Nch